Plus très fraîche.
Cinéaste fort important à mes yeux qui aura marqué le cinéma de divertissement des années 80, Joe Dante aura bataillé avec les studios la majorité de sa carrière, plus ou moins pénard chez Roger...
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le 9 avr. 2016
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Max, en couple avec une écologiste convaincue cherchant à lui imposer son mode de vie, est bien décidé de rompre avec celle-ci. C'était sans compter sur un accident de la circulation, qui envoie sa petite amie au cimetière avant qu'il n'ait eu de le temps de lui annoncer la nouvelle. Lorsqu'elle revient d'entre les morts, sa situation devient pour le moins compliquée.
Joe Dante, ou un des plus incroyables gâchis hollywoodien. Cinéaste génial qui n'a plus les faveurs des studios, sans budget et sans crédibilité, c'est presque un miracle de le voir revenir avec un Burying the Ex anonyme et qui n'a même pas trouvé preneur sur notre territoire. Dans ces conditions, je l'annonce d'entrée, il ne faut pas s'attendre à un miracle ; même en ayant été élevé à l'école Roger Corman, non seulement son manque de moyens l'handicape, mais son manque d'inspiration aussi.
Max, c'est Joe Dante. Il travaille dans l'horreur - une boutique de produits liés à l'horreur, pour être précis - mais au service d'un autre qui lui impose même comment saluer les clients, et se passionne pour le cinéma d'exploitation ; le réalisateur en profite pour en mettre d'absolument partout, d'une affiche italienne de The Pit & the Pendulum jusqu'à des extraits de Plan 9 from outer Space étrangement pertinents dans ce contexte. Mais cela manque quand même de subtilité, comme si Joe Dante profitait de l'occasion, peut-être sa dernière, pour vomir toutes ses références d'un seul coup. Chez un novice, cela serait vu comme une façon racoleuse de gagner à sa cause les spectateurs disposant des mêmes références. Evelyn, c'est l'antithèse, un plaidoyer en faveur du célibat : elle lui impose de rouler écolo et de manger végétarien, ne comprend rien au cinéma, méprise le frère de Max, enlève ses posters des murs et pique une crise car il le prend mal... Son seul avantage, c'est qu'elle accepte de s'habiller en infirmière cochonne. Mais entre la liberté et ses couilles, Max a enfin fini par faire le bon choix. Sauf que l'assumer face à une petite amie immortelle, putréfiée, susceptible, et désormais d'une force herculéenne, c'est autre chose.
Le film commence très bien. Max est un personnage fade mais dans lequel nous pouvons malgré tout nous reconnaitre, tandis que Evelyn n'a pas encore besoin d'être échappée d'Orgy of the Dead pour paraitre monstrueuse. Ensuite, du moment où elle revient à la vie, il y a du bon et du moins bon. Et dans la catégorie "moins bon", il y a les incessants quiproquos, Max jonglant entre une petite amie décédée mais qui a décidé de revenir d'entre les morts, et son alter-ego féminin - c'est lui avec des nichons, la femme idéale - qui évidemment ne doit pas savoir qu'il est hanté par le cadavre de son ex. Cela provoque nombre de moments gênants, d'un classicisme achevé dans leur exécution, et rapidement insupportables. Cela fait partie intégrante du côté parodie de comédie romantique du projet, mais cela ne rend pas ces passages plaisants pour autant.
Du côté des points positifs, nous retrouvons le côté sale gosse du réalisateur. Le film n'est pas bien pensant, avec quelques fulgurances dont certaines inattendues, et cela se laisse suivre globalement sans déplaisir malgré un scénario, paradoxalement, plutôt convenu. Les maquillages d'Evelyn, à l'ancienne, donnent de la crédibilité au personnage (même si certaines de ses prouesses ont nécessité des CGI), et Joe Dante a réussi à sortir Dick Miller de sa retraite, dont la présence nous aurait effroyablement manqué dans le cas contraire.
Néanmoins, il faut bien reconnaitre ce qui est : Burying the Ex s'avère loin, très loin des meilleurs travaux du réalisateur. Presque trop sage, manquant d'ambition et encore plus de moyens, difficile de discerner le même cinéaste que derrière le diptyque Gremlins, Looney Tunes Back in Action, Matinee, Piranha, Amazon Women on the Moon, ou The Twilight Zone. Dur.
De la part d'un réalisateur quelconque, ce serait une sympathique petite curiosité. De la part de Joe Dante, c'est décevant.
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le 12 sept. 2015
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