J'avais déjà trouvé Toy Story 4 très dispensable mais estimais néanmoins qu'il faisait correctement son job de pur divertissement opportuniste et mercantile. C'était drôle, rythmé, aventureux ; pas aussi drôle, rythmé, aventureux que ses prédécesseurs mais ça passait crème. Le Buzz l'éclair d'Angus MacLane est une toute autre affaire... Dès l'entame, le spectateur est assommé par un humour ras des pâquerettes et des scènes d'action flagada et dénervées. Vous savez ce sentiment quand les séquences d'action s'enquillent mais que vous n'en avez strictement rien à taper ? C'est la synthèse des 100 minutes du dernier Disney-Pixar. Comme quoi, faire du bon cinéma d'action c'est pas à la portée de n'importe quel clampin même lorsqu'il s'agit de cinéma d'animation. Le punch, c'est tout un art.
Concernant l'intrigue c'est un mélange de Star Wars, Star Trek, un soupçon de Starship Troopers et surtout Interstellar. C'est alléchant sur papier mais l'exécution est mécanique et sans âme. Le tout étant plombé par des personnages secondaires balourds et totalement inintéressants. Je n'avais jamais si peu ri en regardant un Pixar. Le comique de répétition dans ce film est juste lamentable et paresseux au possible. On aurait pu espérer que le protagoniste relève un tantinet le niveau mais son charisme rivalise avec celui d'un géranium voire d'un Jason Statham. Et ne parlons pas de l'antagoniste à la limite de l'inexistence.
Au final, que retenir de ce spin-off ? Peut-être Sox et cette nouvelle façon de préparer un sandwich. Je suis aussi assez content qu'il n'essaye pas de manière sournoise de me convaincre d'intégrer les rangs de Star Command. Une chose est certaine en tout cas, ce Buzz a davantage sa place sur Disney+ que sur grand écran.
Le fait est que nous devons faire face à une dure réalité en tant que communauté cinéphile : Andy avait des goûts de chiottes en matière de cinéma.
À vous les studios