Ouais buz, zdar, splif, oinj, "C'est la Fin", c'est le "World's end" des fumeurs, donc c'est complètement con, comme Délire Express, en haut du débile, mais comme on s'en fout de faire dans la cohérence et qu'on veut du délirant sans objectif clair, hé bin on est content quand même, surtout que le casting joue ses propres rôles, brillante idée. C'est l'occasion pour eux de se chier les uns sur les autres, de se traiter de tous les noms pour notre plus grand bonheur. En plus, c'est le jeune Jay Baruchel le héros, le maigrelet qui était déjà cool dans Tropic Thunder, et il est encore une fois sympathique avec sa tête de coton-tige. Michael Cera cocaïnomane qui aime se faire reluire la rondelle, Jonah Hill en tantouse chamallow, Graig Robinson en gros nounours et Danny McBride le bourrin, lui aussi tellement ultime dans Tropic Thunder, joue le poil de cul, le gros con qui débarque et en a encore plus rien à foutre des autres que les autres.
C'est l'Apocalypse et l'Enfer débarque sur terre emportant dans des rayons bleus divins les Hommes destinés au paradis et laissant les autres sur le carreau dans les flammes qui brûlent notre monde. Heureusement, James Franco faisait une teuf du tonnerre dans sa baraque design ultra sécurisée, du coup nos six jeunes acteurs survivants déjà cultes, pétris de prétention, de blagues scatos et de vices sexuels assumés, vont se la jouer Loft Story chez Franco avec un peu d'eau et beaucoup de drogues. Arriveront-ils à se sortir de l'Enfer qui s'invite partout autour, couperont-ils la bite géante de Satan ?...
Gros creux indéniable au milieu lorsque Seth ne sait plus trop où aller pour densifier son propos et ajoute une salve de blague de cul foireuses, "This is the end" est tellement moins correct (dans le sens propre) que l'éthylique et tellement plus so british "World's end" qu'il est difficile de parler de réussite totale. Mais bon, avec Seth Rogen, c'était couru d'avance et le fait de mettre Jay en personnage principal plus que lui-même est tout à son honneur. On a tout de même droit à une assez jouissive descente de la hype hollywoodienne autour de cette nouvelle génération d'acteurs comiques, d'autant plus virulente par le fait que Jay joue le mec qui n'est pas dupe et conchie joyeusement cette bande de branleurs. Un peu plus de Mintz-Plasse présent vite fait n'aurait pas été de refus non plus.
Je ne peux pas dire que ce soit du tout bon mais je me suis clairement marré sur la quantité. Et puis la queue géante de Satan quoi, c'est presque aussi ultime que Dave Grohl en Diable.... Presque.