La Violence (conjugale), c'est mal
C'est toujours le problème avec ce genre de téléfilms : allez-vous passer pour un odieux facho si vous osez le critiquer ? Ce n'est évidemment pas le propos que je critique ici, mais...
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le 13 déc. 2018
C'est toujours le problème avec ce genre de téléfilms : allez-vous passer pour un odieux facho si vous osez le critiquer ? Ce n'est évidemment pas le propos que je critique ici, mais clairement la forme. Je suis désolé, ce n'est vraiment, vraiment pas bon. Pourtant, certaines idées m'ont plu, notamment au départ. Raconter cette histoire du point de vue de la voisine certaine de la violence subie par son amie, c'est habile. Créer une relation de confiance entre les deux couples afin de rendre plus délicat, plus complexe les situations, c'est également une bonne idée. Mais Jérôme Cornuau et ses scénaristes en font tellement trop...
Niveau caricature, ce mari violent à la personnalité écrasante, on n'est pas mal. Côté complaisance absolue de l'entourage, on est bien aussi. Et puis le compagnon de la gentille héroïne qui ne voit rien parce qu'il n'est jamais là mais également parce que ça l'arrange car il s'entend bien avec le salaud, cela commence à faire beaucoup, sans oublier le comportement parfois plus qu'étrange de la victime. Alors j'ose imaginer que tout ce petit monde s'est un minimum renseigné et ne raconte pas n'importe quoi. Seulement, en tant que spectateur, j'ai vraiment eu beaucoup de mal à y croire, ce traitement interdisant presque toute subtilité, toute nuance. Je suis d'accord : si la violence conjugale se résolvait simplement, ça se saurait.
D'ailleurs, construire ce récit en plusieurs étapes,
avec l'impression de devoir revenir inlassablement au point de départ,
ça se défend. Sans un invraisemblable montage sonore (ba oui, faut bien nous faire comprendre qu'elle souffre, cette femme!), cela aurait été bien mieux et un ennui de plus en plus présent, cela aurait été encore mieux. Et je ne parle même pas de ce dénouement, où il faut bien nous faire comprendre que ce mari,
ba c'était quand même un sacré salaud,
discours lourdaud à l'appui... Dommage pour le touchant duo Déborah François - Marie Guillard, mais « C'est pas de l'amour », aussi louable soient ses intentions de départ, est l'exemple-type de la fiction persuadée que son sujet fort suffirait à en faire une réussite : raté.
Créée
le 13 déc. 2018
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