Le dénommé Duroc (Jean Poiret) dirige une petite troupe de music-hall courrant le cachet de villages en villages. Rencontrant un sosie du célèbre Fernand Raynaud, Duroc, pas gêné, convainc ce Gaspard timoré d'intégrer la troupe en usurpant le nom du prestigieux humoriste. Recettes garanties mais Gaspard n'est pas brillant.
La comédie de Jean Boyer n'est pas non plus brillante et son scénario est un peu poussif, manque d'astuce et de quiproquos -notamment lorsqu'on comprend à mi-film que la falot Gaspard est bel et bien
Fernand Raynaud se reposant en province.
S'articulant pour l'essentiel autour de la question "éthique" à propos de la supercherie et de la relation du comique néophyte avec les membres généralement mesquins de la compagnie Duroc, le film est davantage porté au bavardage qu'à des situations de comédie originale ou élaborée. On regarde néanmoins ce divertissement commun avec quelque indulgence, par égard pour la prestation dynamique de Poiret, toujours à l'aise en meneur de jeu roublard, et pour celle de Fernand Raynaud, attraction pittoresque d'un film où il joue tour à tour le français moyen pas futé puis malicieux selon qu'il est
Gaspard ou lui-même.
On voit au cours du film quelques extraits de ses sketches.