Ne tournez pas!

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L’avantage avec Kim Jee-Woon, c’est que même quand il se plante, on peut toujours trouver quelques réjouissances. C’est le cas de Cobweb, un imbroglio imparfait mais pas dénué d’intérêt, et qui à défaut de passionner peut toujours compter sur un capital sympathie non négligeable.

Car on saisit bien les thématiques présentes. Celle de la pression de la création artistique qui se heurte à des exigences commerciales et politiques (organe de censure), à des caprices de stars et aux dynamiques de pouvoir au sein d’un studio. Celle également de la gestion de souvenirs peu glorieux que l’on occulte, quitte à se mentir à soi-même, et à confondre fiction et réalité. Kim, le réalisateur dans l'histoire, se berce d’illusions quant à la qualité de son œuvre en se reposant sur son passif volé. Mais l’ensemble est assez foutraque

Le film est cependant drôle et énergique. Une sympathique satire des coulisses du monde du cinéma avec ce que cela comprend d’hypocrisie et de faux-semblants, mais qui passe malheureusement après trop de film traitant du même sujet et n’apporte pas une eau très fraîche au moulin, à l’exception du contexte de la censure en Corée.

Il subsiste tout de même de beaux moments de bravoure, comme ce plan séquence qui succède au tournage du plan séquence qu’il précède dans un méta qui se tisse en une toile jouissive, et qui rappelle Ne Coupez Pas. Ce genre de scènes qui sortent du lot et font l'apanage du cinéma de Kim Jee-Woon.