Producteur de films confidentiels, Vladimir (Henri Guybet) se résoud, pour se renflouer, à tourner un film érotique avec le concours d'un réalisateur etiqueté intello nommé François Léaud en hommage à un duo célèbre du cinéma français (qui s'en passerait sans doute volontiers)
Le sujet n'est pas inédit mais on peut toujours s'attendre à une satire cocasse du milieu du cinéma. Las. Le réalisateur Jean-François Davy n'a rien à dire d'amusant ou de pertinent sur le sujet, sinon quelques commentaires acides et pas fins sur le cinéma intellectuel. Il a si peu de choses à dire qu'il intègre à son sujet deux intrigues contingentes aussi artificielles que vaines: la visite d'un contrôleur fiscal et la présence encombrante dans le studio de Vladimir du cadavre d'un gangster aux poches remplies de billets.
Davy ne parvient pas un seul instant à faire cohabiter ces histoires sans contenu dans sa mise en scène approximative et désordonnée. Le film devient vite assez bête, à l'image de ses personnages. Aussi, malgré un dénouement particulièrement crétin, on peut presque regretter que cette médiocrité d'ensemble, parce qu'elle témoigne toutefois d'une volonté de bien faire, ne débouche pass carrément dans le nanar, cet exercice dont la nullité intégrale force l'intérêt et l'amusement bien davantage qu'une comédie ratée.