Bien que controversé, Eli Roth est considéré comme un des meilleurs réalisateur actuel de films d'horreur. Il fallait donc que je me penche un peu sur sa filmogrpahie. J'ai donc regardé Cabin Fever, son premier long métrage, et voilà ce que j'en pense.
Pour ceux qui ne connaitraient pas le bonhomme, Eli roth a réalisé : Cabin Fever, Hostel 1 et 2, The Green Inferno et enfin Knock Knock. Vous avez aussi pu l'apercevoir dans Inglorious Basterds de Quentin Tarantino où il joue le sergent Donny Donowitz. Roth est d'ailleurs très proche de Tarantino, Roth ayant aussi réalisé une fausse bande annonce pour le dyptique Grindhouse de Tarantino et Rodriguez.
Cabin Fever est son premier long métrage, fait avec un budget de 1,5 million de dollars, qui reste un très petit budget. Le film est quand même sorti en salle et a très bien marché : rien qu'aux USA, il a récolté 6,8 millions de dollar la première semaine. Un très gros succès, surtout pour un premier film mais le box office d'un film, ça ne m'intéresse que moyennement. Ce qui m'intéresse, c'est si le film est bon ou pas.
Le film nous raconte l'histoire d'une bande de jeunes qui partent faire la fête dans un chalet perdu au fond des bois. Tout partait bien mais une étrange maladie de peau va venir gâcher leurs vacances.
L'histoire vous rappelle quelque chose ? C'est tout a fait normal si vous avez vu Evil Dead 1 et 2. Et c'est bien ca le problème majeur que j'ai avec ce film : c'est une accumulation de références à des classiques de l'horreur. Le film se contente de tout coller ensemble sans rien apporter de neuf. Voici toutes les références que j'ai pu noter : Evil Dead 1 et 2 pour le postulat de départ, Massacre à la Tronçonneuse (Roth réutilise le plan où une fille va vers la maison http://zombiesdontrun.net/top-10s/10-memorable-horror-booty-shots-nsfw/), Massacre à la Tronçonneuse encore et Delivrance pour les rednecks moyennement sympathiques, La Dernière Maison sur la Gauche en clin d’œil musical au début et enfin un clin d’œil à La Nuit des Morts Vivants mais vous l'expliquer reviendrait à vous spoiler les deux films.
Et encore, je n'ai vu le film qu'une seule fois donc j'ai certainement loupé quelques clins d’œil.
Certains pourront comparer cette approche avec celle de Quentin Tarantino sauf que : Tarantino rempli ses films de clins d’œil cinéphiles mais il possède quand même sa propre patte d'écriture, surtout au niveau des dialogues, qui rendraient ses films intéressent à regarder même si on les dépouillait de toute leurs références alors que roth se contente juste de reprendre le concept d'Evil Dead en le parsemant de clins d’œil à ses films d'horreur favoris. La différence principale entre ces deux réalisateurs est donc, outre les types de films, un écart dans le talent d'écriture des personnages.
En effet, les héros de Cabin Fever en tiennent une sacré couche, mention spéciale au personnage de Bert, joué par James DeBello, qui est tout bonnement insupportable. Seule une blague m'a fait rire, celle à la toute fin qui joue sur un malentendu entre le vendeur et les héros/les spectateurs. Elle est certes irréaliste mais elle m'a rappelé les blagues des films du trio Zucker, Abrahams and Zucker comme hot shot ou la série des « Y'a t il ».
Bien sur le film a des points positifs, comme par exemple, la technique qui est très bonne quand on sait que c'est le premier long métrage de Roth. Malgré son budget de 1,5 millions de dollar (pour l'information Bienvenue chez les Ch'tis a couté 11 millions d'euros ), le film a un look très pro et n'a pas à rougir face aux plus grosses productions horrifiques.
Tout ça m'amène à me poser la question suivante : pourquoi Eli Roth est il si connu ? C'est certes un bon artisan mais je n'irai pas jusqu'à dire qu'il apporte quelque chose à l'édifice de l'horreur a part des hommages sincère mais un peu useless. Comprenez moi bien, ce film n'est pas honteux, loin de là, mais il manque cruellement d'audace et de qualité pour en faire plus qu'un direct to video sympathique mais oubliable. Si vous avez des réponses, écrivez les dans la zone commentaire, je suis preneur.