Sorti en salles sous le titre pas très vendeur de "Pas si folles, les guêpes", cette comédie policière est désormais connue sous celui de "Cadavres en vacances", du nom du roman de Jean-Pierre Ferrière dont le film est adapté.
Le pitch : deux vieilles demoiselles (Suzanne Dehelly et Jeanne Fusier-Gir) partent en vacances au Touquet dans la pension de leur cousine, où elles ont leurs habitudes chaque été. Confrontées à des évènements de plus en plus macabres, nos deux Miss Marple franchouillardes vont s'efforcer de résoudre le mystère, avec le concours d'un couple d'estivants.
En partant de cette idée, on aurait pu assister à un mélange sympathique de comédie de mœurs estivale et de film d'enquête ; làs, nous n'auront droit qu'à un navet brouillon et agité...
La réalisatrice Jacqueline Audry, une des premières femmes à exercer ce métier en France (connue notamment pour "Le Secret du chevalier d'Éon"), apparaît incapable de donner une certaine tenue à sa comédie de vacances, renonçant à diriger efficacement ses comédiens (la plupart semblent en roue libre, à l'image de Gérard Séty), et laissant son intrigue partir à vau l'eau... Pour preuve la séquence incompréhensible du "jeu de l'assassin", réitérée deux fois.
Reste néanmoins un certain charme relatif à l'ambiance de ces années 60 naissantes, et au décor suranné du Touquet "Paris-Plage"... En outre, on pourra sourire face à quelques situations drolatiques (les deux vieilles filles au volant d'un karting), et apprécier le métier de certains seconds rôles (Simone Renant, Noël Roquevert), mais ce "Cadavres en vacances" laisse surtout une impression de gâchis.