Portrait nonchalant d’une jeune femme pas pressée, flânant entre deux pays, entre deux garçons, entre deux familles, et sur la piste d’un pianiste chinois du XXe siècle. Les plans, où peu de choses se passent, sont beaux comme des tableaux animés ; les objets ont davantage la parole que les gens, avec un père de plus en plus silencieux et des trains de plus en plus bavards. Étant donné que c’est là mon premier HHH, je me garderai de gloser pompeusement sur le projet esthétique du réalisateur ; je dirai juste que le film a quelque chose d’envoûtant, à condition de marcher au pas de Yoko, l'héroïne, qui vaque dans Tokyo sans vraiment s'y installer.