Martin Jane Cannary a treize ans, un petit frère et une sœur cadette et un père veuf depuis quelques semaines. La famille vit et voyage dans un chariot bâché tiré par deux chevaux. Ils ferment le convoi sur la route de l'Orégon à destination d'un nouvel eldorado. M.J. Cannary partage la dure vie des pionniers de la conquête de l'ouest américain, sous le soleil brûlant, la poussière et les mauvaises fortunes de la piste.
Elle s'occupe de son frère et de sa sœur mais quand son père se blesse, elle prend la suite des opérations en main. Elle devient la chef de famille sous les ricanements du fils du chef de convoi plus macho que vous et moi. Le fait de porter désormais le pantalon au sens figuré comme au sens propre n'arrange pas ses affaires et quand un aigrefin déguisé en lieutenant de cavalerie rejoint la caravane, puis vole tout le monde avant de s'enfuir, elle est accusée du mauvais coup. Pour prouver son innocence, elle se lance à la poursuite de ce Samson qu'elle trouvera et à qui elle fera rendre gorge.
Belle occasion de nous faire faire connaissance avec un caractère bien trempé, à la langue verte et n'hésitant pas à échanger quelques coups de poings quand cela s'avère nécessaire. Nous la quittons quand elle revient auprès des siens au convoi et après que elle ait lavé son honneur. On peut supposer qu'elle a quelques mois de plus qu'au début, mais rien ne justifie encore clairement son surnom Calamity Jane sous lequel Lucky Luke la rencontrera.
Martin Jane Cannary a réellement existé, quelques tentatives de biographie ont même été publiées sans qu'on puisse faire la part entre vérité historique et légende. En attendant, je vais relire Calamity Jane sous le crayon et la plume de Morris et Goscinny et me réjouir méchamment de la stupidité de Rantanplan.
Calamity, une enfance de Martin Jane Cannary est un film d'animation. Honnêtement je n'ai que peu apprécié le graphisme réduit à sa plus simple expression, qu'il s'agisse des personnages, des actions ou des paysages. J'ai franchement été indisposé par l'usage des couleurs qui sortaient sans apprêt ni nuance tout droit du tube de peinture acrylique ou de la palette de Paint