Un western enfantin qui brode une origin story apocryphe sur un personnage mythique du Far West dans une aventure rude et colorée à la fois. En ancrant le récit de façon authentique dans son époque lors de saynètes rustiques le film réussit à développer en filigrane une dimension quasi documentaire qui s'insère parfaitement à l'ensemble. La juste caractérisation des personnages et la maîtrise consommée des archétypes du western contribuent un peu plus à la fluidité cinématographique du métrage.
La colorimétrie forte et assumée confère un cachet assez poétique à l'oeuvre, l'animation très expressive compense par ailleurs le minimalisme de certains designs notamment en ce qui concerne les comportements animaliers comme celui du compagnon canin de l'héroïne qui semble plus vrai que nature. Le féminisme affirmé du sujet laissait craindre à une énième production post "Balance ton porc" aux gros sabots mais le traitement choisi qui pointe les carquants sociaux de l'époque à hauteur d'enfant rend le spectacle bien plus digeste et parfaitement en adéquation avec l'esprit du projet et le caractère rebelle de la jeune Calamity Jane. Bref un road movie euphorisant qui parvient à procurer les sensations des grands westerns et tout ça dans un film français, bravo à Rémi Chayé qui confirme son talent de conteur avec cette fresque grandiose.

Créée

le 19 juin 2021

Critique lue 384 fois

12 j'aime

5 commentaires

archibal

Écrit par

Critique lue 384 fois

12
5

D'autres avis sur Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary

Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary
Behind_the_Mask
8

Bien sûr que c'est une fille ! Faut vraiment être un garçon pour pas s'en rendre compte !

En 2016, Rémi Chayé se hissait déjà Tout en Haut du Monde de l'animation européenne. Il remet cela quatre ans plus tard. En quittant la banquise éclatante et immaculée foulée par Sasha. Pour se...

le 15 oct. 2020

28 j'aime

4

Du même critique

Mad Max - Fury Road
archibal
10

Les fous du volant

Enfin un film qui tient ses promesses, les multiples bandes annonces faisaient plus que saliver et je redoutais qu'elles aient défloré trop de choses sans parler de la déception qui suit...

le 14 mai 2015

93 j'aime

9