Call Girl
6.6
Call Girl

Film de Mikael Marcimain (2012)

Je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre en regardant ce film.

Ca commence par du blabla social, avec des situations plutôt maladroites afin d'affirmer le laissé aller en Suède au début des années 70 en ce qui concerne la "libération sexuelle" et conjointement l'émergence du féminisme... Puis, on se rend rapidement compte que c'est tout simplement un film policier de plus. Donc, le sujet de mœurs reste trop en surface (un peu comme le phénomène qui est critiqué par le récit?!)


Comme souvent chez les réalisateurs nordiques, il ne faut pas trop être exigeant côté originalité ou extravagance cinématographique. En plus, ce thème a déjà été abordé dans plusieurs bons films, donc un simple récit de deux mineurs qui tombent dans un réseau de prostitution lié à des hommes politiques d'importance; m'amène à me servit un verre d'alcool pour tenir jusqu'à la fin. Je vous la raconterai, que cela ne changerait pas grand-chose. Car sur la durée, longue..., s'installe lentement une distance entre nous et les protagonistes, qui avaient pourtant un certain potentiel.


Pour moi, le seul intérêt du film réside dans l'effet miroir que l'on doit s'efforcer de faire avec notre société contemporaine. Et imaginer quel sont les excès et troubles d'aujourd'hui qui passent au travers de notre regard, ou plutôt que l'on s'efforce de ne pas voir (et pourtant, ça crève les yeux).

Pour vous rafraîchir la mémoire, en France est-ce des centaines ou des milliers de mineurs qui se prostituent à des degrés différents et parfois sous la houlette plus ou moins directe des parents, sur la toile aujourd'hui. Ou encore, le chiffre-record d'étudiantes qui arrondissent leurs fins de mois, pour certaines avec une étiquette "néo féministe" assumée. Mais chut! Il faut se réserver la surprise et espérer un ou deux bons films. Ou en profiter dès maintenant? (C'est un trait d'humour noir qui m'a échappé; c'est toujours mieux que d'échapper son cerveau et manifester pour le "pouvoir d'achat", tout en laissant pourrir ce monde malheureux).


PS: Il y a des mauvaises manières qui ne changent presque jamais: le fait de choisir des actrices de 18 ans pour jouer des filles de 14 ans, afin d'être "clean" quand il s'agit de les monter dans des situations délicates... Un bon cinéaste, soit se fait lyncher en faisant simplement son travail, soit film de façon "intelligente" avec une efficacité de réalisme parfois même supérieur. (tiens, encore un sujet ignoré des néo féministes, bien trop occupées il semblerait)

Moquetteer
5
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le 13 nov. 2022

Critique lue 31 fois

Moquetteer

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