Bon, je vais essayer de faire court, contrairement à ce film. Passé la première demi-heure, je m'attendais à un film sans haute prétention, doté de scènes d'action millimétrées, avec une fin épique par deux ou trois rebondissements. Pas du tout, les fautes de goûts musicaux pleuvent, l'action est classique dans le mauvais sens du terme et le vrai héros, Christopher Waltz, reste en surface au profit par la suite de «Django» (dont l'aura du personnage ne décolle pas davantage pour autant). On nage en pleine caricature dans ce film tantôt sérieux, tantôt ridicule;
Mauvais mélange, sans piments de bout en bout.
Le problème essentiel qui me fait écrire cette critique est idéologique. En effet, je n'ai pas perçu le second degré qui permettrait d'y voir un film d'action avec une moral universelle (la touche magique de Tarantino y est tout de même). Au contraire, en presque trois heures, on ausculte jusqu'à nous épuiser un univers rempli de «Négros» aussi vifs qu'une tortue et aussi bêtes qu'un singe. La caricature des blancs n'apporte elle rien de neuf (à nouveau l'occasion pour DiCaprio de monter son talent). Je n'ai jamais étudié en détail cette période de l'histoire, mais je me permet tout de même d'y voir une forme de révisionnisme maquillé, en ce qui concerne l'attitude des esclaves noirs.
On retrouve la doctrine des USA concentrée sur l'individu et sa volonté (divine?) de renverser le cours de sa vie au détriment des autres s'il le faut (l'attitude de «Django» envers ses congénères est stupéfiante de désinvolture). Ou peut-être, y avait-il juste la volonté de fantasmer sur un super-héros noirs, qui ne fait pas le clown à chaque scène, mais buttent ces mules blancs esclavagistes? C'est un peu léger comme idée, mais le succès a pourtant été là en salle...