Les lèvres pincées. Le coude avachie, la tête en côté. J'ai regardé le film comme il m'arrive d'exalter la fougue d'un garçon. La sueur estivale, l'herbe qui picote la peau, les rayons qui étourdissent quand les nuages s'effacent. L'envie d'être dans le film comme on est dans un garçon. C'est d'ailleurs ce va - et - vient entre le film et le soi qui est réussi, qui m'a réussi. L'entre - deux m'y a mêlé et m'a presque fait leur demander de m'appeler par leurs prénoms. L'envie de retourner à la campagne ; écouter la poésie du père dont l'adolescence tombe des mains, pour l'offrir à son fils.
Tendres palpitations.