Un blob italien
Lors de recherches dans des vestiges Mayas, des chercheurs trouvent une substance gélatineuse qui, à l'approche d'une comète augmentant sa radioactivité, va devenir énorme et devenir une masse...
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le 7 oct. 2022
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Lors de recherches dans des vestiges Mayas, des chercheurs trouvent une substance gélatineuse qui, à l'approche d'une comète augmentant sa radioactivité, va devenir énorme et devenir une masse dangereuse.
Alors oui, disons les choses tout de suite ; Caltiki est un film totalement fauché, dont les réalisateurs usent de mille et une astuces pour en faire plus qu'il n'y parait, et c'est ça qui fait qu'il garde un certain charme des décennies après. On voit bien que tout est fait pour croire que c'est un film comme Le blob, tourné l'année précédente et qui révéla un certain Steve McQueen, jusqu'à utiliser des patronymes anglo-saxons pour effacer toute origine italienne (Riccardo Freda est crédité comme... Robert Hamton !).
D'ailleurs, si on veut s'arrêter aux éléments fauchés, la seule scène spectaculaire, la chute d'une voiture dans un ravin, vient d'un autre film, et on voit bien dans un des premiers plans que le temple Maya qu'on voit est une immense peinture car un personnage y passe devant et son ombre est projeté sur le décor. Sans compter l'utilisation du monstre, qui est une sorte de masse de tripes additionné à des vêtements, car il bouffe de l'humain au petit-déjeuner, ça devait sentir bon sur le plateau... Le tout filmé en gros plans avec des décors miniatures pour donner l'impression d'énormité.
Et pourtant, malgré ces griefs, au fond plus amusant que réellement dommageable, c'est une réussite dans le genre, à cette époque où l'horreur était relégué à plus bas que terre, notamment grâce à l'implication des comédiens, et notamment Didi Perego, une jeune femme qui n'a pas dû avoir suffisamment d'argent pour se payer un soutien-gorge (elle est sur l'affiche d'ailleurs alors que son rôle y est exagéré), et il faut grâce à sa réussite technique. Aussi bien que par la réalisation inspirée de Freda que la photo signée Mario Bava. D'ailleurs, Freda a dû quitter le tournage peu avant sa fin, car il était tombé malade, et c'est Bava qui prit la relève de sorte qu'aujourd'hui, le film est crédité sous le nom des deux réalisateurs.
Même aujourd'hui, en dépit des moyens, il y a des scènes que je trouve toujours impressionnantes, comme cet homme qui va être absorbé par le monstre, et on va le revoir dissous, ainsi que l'attaque finale de l'armée. Je pense que pour apprécier Caltiki, il faut diminuer son seuil de tolérance et se dire que les réalisateurs ont fait leur maximum avec le peu qu'ils ont eu, et ça marche.
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le 7 oct. 2022
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