Pendant tout le film, je n'ai pas arrêté de me dire que ça me faisait penser à "Harry, un ami qui vous veut du bien" mais sans réussir à savoir pourquoi... Soit, Laurent Lucas joue dans les deux mais je dirais plutôt que cela passe aussi par le rythme lent en diable ou encore par cette photographie si particulière...
Berroyer, aka Bartel, campe ici parfaitement le rôle du mec qui pète un plomb suite à la disparition de sa femme, tout heureux qu'il est de la retrouver en Marc, Laurent Lucas, qu'il va alors séquestrer !
Mélange entre un film psychologique et un film de "consanguins" (Marc arrive en effet dans LE village où le mariage entre cousins, voire entre frères et sœurs, est le seul possible... couplé avec le fait qu'il n'y a dans ce village aucune femme, en tout cas aucune visible...), Calvaire porte bien son nom et est un véritable supplice pour Marc, mais malheureusement pas pour le spectateur puisqu'il est difficile de s'identifier à ce dernier et finalement on reste vraiment spectateur de ce qui aurait pu être, si on avait pu éprouver un peu d'empathie pour le protagoniste, une véritable souffrance pour nous aussi.