Comment expliquer qu'un type, la quarantaine, dans la force de l'âge, puisse se faire maîtriser à ce point par un vieux campagnard rouillé en mal d'amour ?
On ne peut pas.
Mais même en admettant, difficile de pardonner à ce film d'une vacuité totale ce qu'il nous a imposé.
Nous nous sentons comme le personnage principal, groggys, faibles et impuissants après seulement une dizaine de minutes passées dans la ferme de M. Martel.
Si Calvaire n'est pas le premier film à en souffrir, nous regretterons les nombreuses occasions au cours desquelles Marc aurait pu tenter quelque chose pour échapper à l'emprise de son bourreau.
Nous regretterons la présence de Brigitte Lahaie, qui ne sert littéralement qu'à montrer ses seins dans une série de polaroïds.
Nous regretterons également la présence dans la forêt d'une assemblée de gamins vêtus de rouge, sans doute un symbole subtil laissé là par le réalisateur qui malheureusement nous aura échappé.
Nous regretterons les scènes où Marc Stevens pleure, car lorsqu'il pleure, en fait, il semble rire, en tous cas il ne semble pas pleurer.
Nous regretterons le personnage ayant perdu sa chienne, qui s'avère être une vache, un personnage dont l'utilité est parfaitement discutable.
Enfin, nous regretterons cette heure et demie passée devant Calvaire, c'était un... cauchemar.