Ce biopic sur Camille Claudel est à souligner, lui qui s'attarde sur le destin tragique de l'artiste sculptrice, celui d'une femme ambitieuse, talentueuse et passionnée. Camille Claudel la sculptrice donc, moins la sœur de Paul Claudel, moins l'amante d'Auguste Rodin, moins la fille aînée d'une famille exigeante.
Néanmoins, le poids de sa condition de femme du 20ème siècle et de sa relation fusionnelle avec Auguste Rodin qui avortera, seront bien exploités par le film. Le jeu Adjani-Claudel et Depardieu-Rodin, tout en dépendance, attraction et répulsion est interprété avec conviction par les deux acteurs.
Le film tient l'équilibre temporel entre la montée prometteuse de Claudel puis sa lente descente vers le repli sur soi, porté part un esprit vindicatif délétère envers Rodin. Un destin tragique, puisqu'elle est internée dans un hôpital psychiatrique trente années durant et y meurt en 1913, à l'âge e 78 ans.
Grâce au biopic, on comprend mieux que le talent de l'artiste qui a inspiré de nombreuses sculptures à Rodin, comme les portraits de Camille Claudel ou encore La Danaïde.