"Mon Dieu, donne moi le courage de changer les choses que je peux changer, la sérénité d'accepter celles que je ne peux pas changer, et la sagesse de distinguer entre les deux", Marc Aurèle. Commentez cette citation. Vous avez quatre heures.
"Camille redouble" de Noémie Lvovsky, c'est un peu ça: une dissertation de Terminale un samedi matin de bac blanc. La seule différence, c'est qu'il dure moins longtemps. Et c'est tant mieux.
Car pendant que l'héroïne retourne dans le passé, nous, on fait du sur-place. On tourne en rond autour des errements psychanalysants d'une quadragénaire en pleine crise existentielle: l'amour (qui finit toujours!), la mort (plus forte que nous), les regrets (ah ! les regrets...). Et la sagesse qu'on cherche inlassablement dans le désordre des sentiments. Ce chamboulement des sens que Lvovsky avait d'ailleurs abordé avec finesse dans "Les Sentiments", en 2003.
Si encore c'était drôle. Mais faire rire avec ces sujets, ça n'est pas donné au premier déprimé. Ça suinte juste le vécu, à tel point d'ailleurs qu'on est presque gêné de lire les dédicaces à la fin du film.
Noémie Lvovsky n'aurait jamais dû laisser tout ce foutoir sortir du cabinet de son psy. Tout au plus aurait-elle pu nous en faire une chanson. Comme Barbara, que la réalisatrice semble apprécier, savait si bien le faire. C'eût été plus sage.