Candy est un film très charnel, qui essaie de retransmettre l'intimité d'un couple de paumés qui présentent bien. Très bien. Heath Ledger et Abbie Cornish ont tous les deux des plastiques à tomber par terre, et comptent beaucoup sur leurs charmes respectifs pour la réussite du film. Le problème c'est qu'assez vite le scénario accuse une grosse banalité des dialogues et des situations. Les camés qui doivent emprunter de l'argent, qui s'engueulent, qui se font un fixe. Elle qui commence le tapin. On se dit qu'on est face à une version plus sucrée, enamourée, charnelle et finalement plus ennuyeuse de Retour à Brooklyn (Requiem for a Dream) et que Candy n'a pas grand-choses de plus à dire. Mais le film s'améliore avec le temps, il arrive dans la deuxième partie à créer un rythme, une dynamique propre, à ne pas être juste le plat récit d'une descente aux enfers de la drogue, et à avoir une très bonne fin. C'est beaucoup plus un film d'amour qui a de temps en temps des fulgurances de poésie, de romantisme pur mais dans l'ensemble le film passe bien trop de temps à nous montrer leurs quotidiens banals de camés plutôt qu'à nous surprendre. L'histoire est trustée par la drogue, alors que cette dernière ne devrait être qu'un ingrédient de l'histoire, qui, par la force de la dépendance prend de plus en plus de place - voir Trainspotting pour une meilleure fluidité narrative. Candy est tout de même un film à voir, ne serait-ce que pour la présence de feu Heath Ledger.