À sec
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le 5 oct. 2021
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Ces deux dernières décennies, la production cinématographique australienne a été particulièrement savoureuse.
Animal Kingdom (2010), Le Chemin de la liberté (2002), Les Crimes de Snowtown (2011), Hounds of Love (2016), Mystery Road (2013), Goldstone (2016), The Proposition (2005), Wolfcreek (2005)... J'en oublie (sans compter ceux qui restent à découvrir).
The Dry annonce, je l'espère, une nouvelle décennie tout aussi délectable.
L'adorable taiseux Eric Bana, flic de son état, s'en retourne dans sa cambrousse pour l'enterrement de son ami d'enfance.
Le voilà entraîné dans l'élucidation d'un double (triple ?) assassinat et d'une mort non élucidée, 20 ans plus tôt (impliquant possiblement le défunt).
Le réalisateur Robert Connolly --- que je découvre... et qui donne envie ---, non seulement situe son film dans une Australie spectrale mais fait de surcroît le choix de la lenteur.
Mieux : contre l'esbroufe de l'image et de l'action (qui sied au genre thriller), Connolly prend le parti des mots.
The Dry, sec comme un coup de trique, est un délicat agencement de scènes dialoguées et de flashbacks (formidablement montés) portant un anti-héros tourmenté vers la découverte de la vérité.
Eric Bana est épaulé par des acteurs et des actrices impeccables qui vous font avaler deux heures sèches et sablonneuses comme une gorgée de bière monastique.
Sobre, lent, sensible et abouti... en un mot : remarquable. The Dry est donc immanquablement promis à l'échec.
D'aucuns regretteront la révélation finale et cette nouvelle charge très conforme contre le patriarcat. Bon... Le film, adapté du texte d'une possible coupeuse de couilles carriériste, reste tout de même à des lieues d'autres productions putassières.
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Créée
le 16 août 2023
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