À l'image de la première partie de carrière de Lánthimos, Canine est une ébauche bourrée de bonnes idées, mais aussi sacrément brouillonne.
Le réalisateur grec dépeint ici une famille de cinq personnes, où les enfants ont l'interdiction de quitter la propriété familiale, en plus d'être éduqués comme de bêtes cobayes par leurs parents. Et d'un côté, le récit propose des concepts génialement absurdes et cruellement drôles (scène des poissons ou du vinyle), portés par un casting absolument parfait, et saupoudrés de mises en abyme sociétales vraiment pas inintéressantes.
Pour autant, impossible de ne pas regretter le dosage très maladroit de tous ces ingrédients. L'ensemble bascule (trop) régulièrement dans un écueil de petit malin, et tout particulièrement la thématique sexuelle, aussi atrocement récurrente que terriblement vaine.
Passionnant néanmoins de voir à quel point Lánthimos a réussi à affiner ses concepts au fil des années, notamment avec l'enchaînement Canine - Mise à Mort du Cerf Sacré - The Lobster. Le chef grec a réussi à perfectionner sa tambouille de névroses, pour notre plus grand bonheur.
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