C'est une certitude , on ne peut pas crier au chef d'oeuvre , plutôt au nanar assumé mais tout de même porteur de quelques dénonciations de malversations journalistiques , et on peut aussi y voir l'ombre d'un colonialisme si décrié .
Ce qui m'a beaucoup interpellé et amusé , c'est que beaucoup de spectateurs étaient bien plus indignés du massacre de cette pauvre tortue que du repas de ces chers 'sauvages' affamés .
Rempli d'un voyeurisme exacerbé , je ne suis pas loin de penser que ce truc en a excité plus d' un dans les salles .
Sinon , à part cela ,que dire de cette bizarrerie filmique , rien justement , un scénario au raz des pâquerettes , des images bien pourries , un regrettable found footage culinaire .
En tous cas , les horreur dans ce film sont bien encrées dans les esprits , et sans doute ce que voulait démontrer Deodato . La violence retient l'attention plus que tout autres sujets , c'est encore plus vrai aujourd'hui .
Mais , quel est ici le côté le plus pervers , le cannibale qui déguste le visiteur égaré , ou le visiteur égaré qui filme avidement et sans scrupule cette pauvre fille empalée ?
Ce genre de film à scandale fait toujours parler de lui , des années après sa réalisation , c'est un joli paradoxe qui fait que plus c'est nul , plus ça peut marquer les esprits ..( je généralise bien sûr )