Cannibal Holocaust est à mon grand étonnement un bon film. Attention cependant quand je dis bon film pour celui-là, cela ne veut pas dire que j’approuve tout ce qui a pu s’y produire, car on le sait tous, cette œuvre est l’une des plus controversées de l’Histoire du cinéma, a fait scandale, divise les spectateurs, a été censurée, interdit dans des pays et longtemps interdit aux moins de 18 ans. J’ai donc découvert la version non censurée de 1h31 de la version restaurée en HD. Tourné dans la forêt amazonienne, le film est divisé en deux parties où dans la première, met en scène une expédition de secours partie à la recherche de quatre reporters disparus deux mois auparavant dans la jungle. La seconde consiste dans la visualisation des pellicules appartenant aux reporters retrouvées par l’équipe du professeur Harold Monroe, qui retracent leur périple et élucident le mystère de leur sort où le procédé du found footage est alors mis à l’œuvre. Ces images seront montré alors aux producteurs qui seront choqués alors qu’ils voulaient eux même montrer ce reportage / documentaire au grand public.
Etant à la base plutôt repoussé par le genre cru et gore etc s’il n’y a pas une histoire derrière qui tient la route en règle générale je déteste. Ce qu’il faut bien se dire ici c’est qu’il ne s’agit pas vraiment d’un film d’horreur à proprement parler puisqu’il ne fait pas vraiment peur mais il choque le spectateur et est plus dans l’aspect documentaire plutôt bien gérer. Comme j’étais aussi parti pour chier sur le film dû à sa grande controverse et parce que le réalisateur italien Ruggero Deodato condamné pour cruauté envers les animaux où notamment 6 ont été réellement tués pendant le tournage (même si l’on compte dans le lot un serpent et une mygale perso je les tues aussi surtout la mygale hein, bordel de dieu qu’elle est moche et que cette grande folle d’actrice qui crie là est une des scènes qui m’a fichu des frissons tant je n’aime pas ces bestioles, j’étais tellement dedans que j’ai cru que j’en avais une sur moi et c’est une des rares scènes à m’avoir surpris c’est dire). Il avouera plus tard regretter la mort des animaux (rires). Bon au-delà que cela soit effectivement un scandale, fallait s’attendre à voir un peu de tout dans cet enfer vert car en milieu hostile pour survivre je m’attendais à voir un peu de tout ça. En tout cas au final, le film choque a certains passages mais très clairement, il ne m’a pas traumatisé, mais cela dit le moins de 18 n’est pas volé voir le moins de 16 car des images restent en tête malgré tout.
Le métrage s’ouvre un peu à la manière d’un « Shining », qui montre par un vol d’hélicoptère le futur lieu de réjouissance pour les protagonistes qui vont s’y engouffrer mais à l’instar du chef d’œuvre de Kubrick où la musique mystérieuse plutôt oppressante et effrayante inquiète, ici c’est limite « le dimanche à Bamako » avec une musique presque relaxante et plutôt bien contraire à ce qui va se passer.
Très clairement j’ai bien plus apprécier le côté maîtrisé de la première partie, bien immersif avec une bonne réalisation que le côté found footage de la seconde partie où c’est parfois très, trop brouillon même s’il reste loin d’être mauvais dans ce genre.
La musique de Riz Ortolani parlons-en m’a plu, est très souvent bizarre avec des rythmiques de percussions électroniques qui créent un sentiment d’étrangeté avec parfois une sensation de malaise évidement et surtout dans la seconde partie.
Le réalisateur italien Ruggero Deodato signe ici son 13ème long métrage, un film maintenant mondialement connu, choc et culte à la fois. La réalisation de la première partie est très bonne. Les acteurs sont bons surtout Robert Kerman et Ricardo Fuentes de la première moitié. Ensuite le quatuor qui d’ailleurs se moque des français au début sont tous des têtes à claques mais qui du coup le jouent bien avec Carl Gabriel Yorke, Francesca Ciardi, Perry Pirkanen et Luca Barbareschi. Ils représentent d’ailleurs très bien la connerie humaine de vouloir aller là où ils ne connaissent pas vraiment ce qui peut leur arriver en voulant faire peur aux tribus cannibales et qui du coup vont tous se faire massacrer pour mon plus grand bonheur car soyons d’accord leur manière d’agir face à ses tribus était complètement stupide et que ce qui leur arrive est bien mérité, GWAHAHAHA !
La connerie humaine, un des nombreux messages que le cinéaste laisse au spectateur et c’est un peu pour ça que j’aime le film aussi. Ce Cannibal Holocauste est clairement un film sulfureux à voir une fois et en famille cela va de soi^^.
Ma note : 7/10 !