Le meilleur Avengers, tout simplement.
C'est évidemment en partie grâce à la magnifique scène de l'aéroport, qui allie un peu d'émotion (quand on voit les deux groupes marcher, puis courir, l'un contre l'autre), l'arrivée de Spider-Man (<3 best Spidey ever) et évidemment de l'action, franchement bien foutue. Plus Spider-Man. La scène est longue, mais parfaitement lisible (ou le serait en 2D... la 3D n'est pas trop désagréable, mais parfois ça bougeait vraiment trop pour mes petits yeux), pas chiante ou répétitive. Je vous ai dit à quel point Spider-Man, ses dialogues, ses références, avait rendu cette scène géniale ?
Bon, il ne faut pas trop chercher du côté du scénario troué de partout (mais vraiment) qui n'est qu'un prétexte à faire évoluer les deux héros principaux du MCU.
Steve Rogers avait commencé en parfait troufion idéaliste devient de plus en plus méfiant envers toute forme d'autorité qu'il estime moins légitime que la sienne. Il ne peut accepter d'être placé sous le contrôle de l'ONU car cela l'empêchera d'agir là où ça lui semble nécessaire. J'envisage donc de le renommer Rorschach pour la suite de cette critique (mais en vrai, je ne vais pas le faire car ça nous fera tous chier).
De son côté, Tony Stark évolue exactement à contre sens. Enfin, pas tout à fait... C'est clairement un chien fou dans le premier Iron Man qui fait se qu'il veut, comme il veut, qui voit le poids des responsabilités de ses actes sur ses épaules au fur et à mesure des films et qui accepte finalement la contrainte - mais en même temps il commence comme un pilier du complexe militaro-industriel, et finit par se plier aux exigences des gouvernements.
Rapidement, cette opposition de principe devient une opposition très concrète, et l'occasion de l'une des scènes d'action les plus sympa des films Marvel, ainsi que l'arrivée de Spider-Man (je vous ai dit que je ne le détestais pas ? ), à l'aéroport.
Les enjeux moraux ne sont pas finalement aussi intéressants qu'on aurait pu le croire (Stark acceptant le contrôle des Avengers pour se pardonner à lui-même les ravages d'Ultron, Cap' souhaitant avoir les mains libres pour s'occuper de son ami...), on est hélas assez loin des questions de responsabilités, de libertés etc. Encore une film dans lequel les enjeux politiques ne sont que survolés - en droite ligne de Captain America : Le Soldat de l'hiver finalement.
Bref.
Je n'aurais pas du en attendre autant, mais j'avais tellement en tête une opposition entre les philosophies de Stark et de Rogers que je ne pouvais qu'être déçu sur ce point. Mais au moins le film a-t-il le mérite de ne pas vraiment départager les positions de chacun.