La phrase de Paul Bettany aka Vision résume bien le film. A coup de gros budget et casting choc, l’alliance souvent associé à une réussite économique, n’est en rien scénaristique. La recette également d’un bon Marvel (MCU). Beaucoup de bastons, et peu de réflexions. Une sorte d’Expandables, mais avec des superhéros aux pouvoirs parfois peu visibles (La Veuve Noire). Bref, vous l’aurez compris, Captain America : Civil War, premier opus de la troisième phase de film de MCU (2016-2019), ne déroge pas à la règle et n’invente rien de nouveau. Un casting de déjà vu et un synopsis qui semble n’être qu’une pauvre suite au Captain America 2 : Le Soldat de l’Hiver, pourtant lui assez réussi.
A se demander si cet opus, n’est pas rien d’autre qu’un Avengers bis. Le problème réside bien là. Depuis la sortie du premier Avengers en 2012, les Marvel semblent destinés, à réutiliser sans cesse le plus de personnages possibles à travers les suites. Et ce n’est pas un hasard si Les Gardiens de la Galaxie (2014), sans aucunes stars, a séduit le public. Prenez pour exemple Anhony Mackie, alias Le Faucon (#TeamCaptain), qui apparait dans Captain America 2, Avengers 2 et Ant-Man, avant de revenir dans Captain America 3. Il nous vient à regretter le temps, où il perdait ses « ailes » face à Eminem dans 8 Mile.
Pour le reste, Civil War, c’est l’occasion pour Anthony et Joe Russo d’approfondir la complexe dualité opposant Steve Rogers (Captain America) à Tony Stark (Iron Man). Déjà pas franchement copain dans Avengers 2, ils en viennent à se battre dans cet opus. Enfin se battre, ne poussons pas trop loin. Ils s’affrontent réellement 20 minutes sur les 2h30. Car oui, le film dure bien autant que le dernier volet du Seigneur des Anneaux, avec l’impression cette fois-ci de passer dix heures devant l’écran. Ce Civil War, c'est sûr que ce n'est que ça. Du contenu. Pas un film, forcez pas. C'est juste du contenu en attendant Black Panther (#TeamIronMan) qui doit être suffisamment teasé entre deux vannes pour avoir l'air cool et donner envie de voir son film. Et surtout annoncer que malgré les cinq films sur lui, Marvel prépare un sixième Spider-Man, en forme de prequel d’un prequel. Une bonne nouvelle tant la performance de Tom Holland (#TeamIronMan), aussi courte soit-elle (10 minutes), donne un air de fraicheur au film. Et après le sérieux Spidey de Tobey Maguire, puis celui plus débridé d’Andrew Garfield, l’homme araignée façon Marvel-Disney s’annonce encore plus délirant.
Finalement Civil War, c’est comme si tu tapais un foot dans un five lugubre de ton quartier. Une forme d’opposition 5 contre 5 avec comme Capitaine, Steve Rogers et Tony Stark, et avec pour actions, des coups et parfois quelques beaux gestes. Spiderman n’hésitant pas à le dire de ses propres mots :
« J’aurais bien aimé jouer au foot. Mais avant je ne pouvais pas et
maintenant c’est trop tard ».
Rassures-toi Spidey, c’est ce que t’es en train de faire !