« Captain America : First Avenger », comme son nom l’indique, prépare le terrain aux Avengers en présentant son leader, le super héros qui défend l’Amérique. L’histoire raconte l’évolution de Steve Rogers, un homme gringalet qui s’obstine à vouloir défendre son pays durant la Seconde Guerre mondiale alors qu'il est reconnu inapte. Sa force de conviction éveillera l’intérêt d’un docteur qui l’engagera dans une section de recherche et le transformera en super soldat. Steve Rogers, alias Captain Amercia, luttera contre l’ennemie, HYDRA, en gros des nazis encore plus tarés que les originaux, sous la directive de Johann Schmidt, dit le Crane Rouge.
Le film est aussi l’occasion d’en apprendre plus sur le cube cosmique, entraperçu dans la scène post-générique du précédent film. Le cube, dont les pouvoirs sont encore méconnus, est utilisé comme une source d’énergie qu'exploite Hydra pour créer des armes surpuissantes, mais surtout il deviendra connu sous le nom deTesseract, et autrement dit, la gemme d’infinité de l’espace, pour ceux qui ont suivi le bordel de l’intrigue de fond.
J’ai aimé la première scène, justement celle ou HYDRA récupère le cube cosmique en Norvège, car elle créer un lien direct avec le film Thor (d’ailleurs il est question de l’arbre Ygdrasil). J’ai aimé les scènes d’action en général. L’histoire est un peu trop facile et manque un peu de surprise.
Que dire également de la mort de Bucky, qui tombe dans un gouffre vertigineux, lorsqu’on connait l’histoire à venir et sa résurrection ? J’aimerais d’ailleurs ici pointé un gros défaut des premiers films du MCU, à mon sens. Le fait que les personnages soient ressuscités pour un oui ou pour un non manque de réalisme et de cohérence, et ça me gâche un peu le spectacle je dois dire. En effet, cette vilaine habitude commence avec le film « Thor » est la mort de Loki, qui tombe dans l’espace, et qui revient comme si de rien n'était dans le film Avengers. Son cas peut être justifié d'une manière ou d'une autre, car Loki est tout de même un Dieu, il a de nombreux pouvoirs dont on ignore tout, mais l’ellipse reste maladroite. En ce qui concerne Bucky, sa résurrection est beaucoup moins justifiable, dans le sens où il est un soldat lambda, sans pouvoir ni résistance particulière, et une telle chute aurait dû le tuer sur le coup, un point c’est tout. Si l’intention était de faire revenir le personnage, le film aurait dû suggérer une autre mort que celle-ci.
Chris Evans (Captain America) est un bon acteur, convaincant, c’est un bon choix. Harley Atwell est excellente dans son rôle d’Agent Carter. C’est la bonne surprise du casting, en ce qui me concerne. Sebastian Stan (Bucky), outre le fait qu’il soit super canon, est un acteur convenable, mais il ne se démarquera pas plus maintenant que plus tard. Tommy Lee Jones, éternel agent des Men In Black, incarne le rôle d’un Colonel acerbe, et on sait à quel point ce genre de rôle lui va bien. Hugo Weaving, est lui aussi parfait dans son rôle de Crâne Rouge, tant et si bien que j’en oublie son Celeborn du « Seigneur des Anneaux », et ce n’est pas peut dire. Dans le film, il est épaulé d’un autre super vilain, le docteur Zola, interprété par un Toby Jones plus que bon. Enfin Dominic Cooper incarne Howard Stark jeune, avant qu’il soit le papa de Tony alias Iron Man. L’acteur est aussi une très bonne surprise du casting. Il se démarque fortement par son charisme et son talent.
On ne retiendra pas ce film pour les qualités de sa musique, malheureusement. Bien que le secteur fasse son travail, il ne se démarque pas vraiment.
Les effets spéciaux auraient tout de même pu être mieux, je pense, notamment les explosions provenant dans les quartiers de Crane Rouge, lorsqu’il révèle son vrai visage. Ce n’est pas très beau, il faut le reconnaitre. Mais le reste est plutôt satisfaisant.
Le film est très bon, mais il n’est pas excellent. Le mélange des genres, film de guerre, superhéros, science-fiction et même fantastique, peine à fonctionner quelquefois et à convaincre aussi. Là où « Thor » était rafraichissant, « Captain America » est un peu barbant. La magie a du mal à opérer, et les paradoxes liés à l’époque et au cadre spatial ont du mal se justifier. Par exemple il semble improbable qu’HYLDRA ait pu être impliqué dans autant d’événements sans que cela ne soit rendu public. Tout comme la technologie liée au cube cosmique resté secret. L’histoire s’inscrit donc dans la Seconde Guerre mondiale, mais semblerait mieux définie en tant qu’Uchronie (même si les événements ne changent pas l’issu de la guerre, en elle-même).
J’ai aimé, mais je m’attendais à mieux. Après ce film, tous les autres sont d'un autre niveau, d'une meilleure qualité, tant en ce qui concerne le scénario que la technique. Ce film est comme un prologue a Avengers, il décrit les origines de Captain America, et il faut le voir en tant que tel, sinon on serait forcément déçu. La première phase qui s'achève avec le film suivant est la moins bonne de toutes. C'est une entrée en matière, nécessaire, mais qui aurait gagné des histoires et des intrigues mieux définies. Toutefois "Captain America: First Avenger" est loin d'être raté. Je prends beaucoup de plaisir à chaque fois que je le regarde.