Pendant ce temps-là, Iron Man, Hulk et Thor font du tricot
Le super-héros le plus lisse de la bande des Avengers reprend du service et affronte à nouveau ces diables de l'HYDRA. Des trois bodybuildeurs qui ont droit à leur film, Captain America est sans doute celui qui vend le moins de rêves. Pas à cause de son physique, non il s'habille lui aussi avec du 8 ans, mais parce qu'il n'a finalement ni les pouvoirs divins de Thor, ni la gouaille et la désinvolture de Tony Stark aka Iron Man. Et ça les scénaristes l'ont visiblement bien compris puisque d'une part ils tentent (je dis bien TENTENT) de nous le rendre plus humain et torturé (le mec fait un blocage sur son passé, son meilleur ami mort lui manque et il n'a eu aucune aventure amoureuse depuis sa chérie, aujourd'hui âgé d'au moins 90 ans et frappé par Alzheimer) et d'autre part parce qu'ils lui collent Black Widow (Scarlett Johansson), Nick Fury (Samuel L. Jackson) et un homme-faucon dans les pattes pour compenser son manque criant de charisme (alors que Evans, lui, n'en manque pas). Au final si le film remplit correctement sa part du marché, malgré quelques longueurs et une histoire assez abracadabrante, on peut se demander si l'absence d'Iron Man (je précise que c'est celui que j'aime le moins, mais bon là il aurait clairement pu se sentir concerné par les évènements) ou de Thor (et réciproquement dans leurs films respectifs) ne vient pas mettre du plomb dans l'aile de la cohérence scénaristique voulue par Marvel.
A noter la présence de Robert Redford et la bonne performance, mutique et aphone, de Sebastian Stan.