Un scénario inutile, un problème grave de scénario et l’importance de ce film se retrouve simplement dans l’aspect technique des images et de la 3D. Le reste, un casting sûr payé, et une foule de post-production. Le double générique de fin. Un bon nombre de figurants.
Tout au long de ce texte, il va être important de développer ce qui doit ressortir de ce film. J’ai l’impression que pour plus de cohérence, il va falloir voguer entre les moyens, les choix scénaristiques et la technique afin de faire mieux ressortir ma pensée.
Commençons par ce qui est un fait.
La 3D permet des mouvements caméra époustouflants. Tu peux mettre ta caméra où tu veux. Le problème c’est que ces mouvements n’ont presque plus de sens. Comment peut-on encore croire qu’il y a une caméra ? On oublie tout choix artistique de montrer pas montré. Tout ce qui est important est visible comme le nez au milieu de la figure. Le reste n’est pas important. On passe d’un aspect artistique à une simple recherche technique. On attache de l’importance à montrer les moindres détails et à quel point la technologie te fait presque penser que c’est la réalité. Pour ne citer qu’un personnage qui n’existe pas et qui a rendu son auteur plus riche que la reine d’Angleterre, « Ridiculus ! ».
Après s’être trop occupé de sa 3D et tout, les milliers de personnes qui ont bossé sur le projet n’ont pas trouvé mieux que d’oublier de la cohérence dans le scénario. Plus aucune cohérence dans les idées. Prenons un exemple : « Natacha Romanoff (déjà ce nom…) est née en 1986. Bien. Elle est une ancienne du KGB, ok, c’est une méchante. Elle est rentrée à quel âge au KGB ?! Ils sont effrayant ces russes. L’avantage c’est que cette chère Scarlett avait passée 2 films (iron man 2 et the avengers) à rendre crédible, à savoir son personnage de veuve noire et qu’elle est russe, alors qu’on aurait peut commencer à y croire avec un troisième film, cette information sur sa vie, fait perdre toute sa pauvre crédibilité de pseudo russe. Imaginez une Roumanoff/v au KGB, n’importe quoi.
Il va falloir trouver dans les comics un truc, un scénario un peu plus fort. Le sujet est mal traité, il reprend le premier volet de Capitain America et ressasse les thèmes que « the Avengers » via son personnage avait assez bien traité: Nostalgie, regret, perdu dans le monde d’aujourd’hui. Dans ce volet, la blague de la to do list du 20ème siècle, c’est marrant. C’est le seul plan qui dure plus de 15 secondes.
Ensuite, et on a la seule amélioration scénaristique en comparaison avec le premier c’est sur le personnage de captain america, celui-ci fait preuve d’une attitude un peu plus évolué, il commence (ENFIN) à s’intégrer.
Le budget est affreux : 140 millions pour le premier contre 170 millions pour le deuxième. 310 millions ça va. Ce n’est pas tant. Seulement 310 personnes qui deviendraient millionnaire.
Une industrie ? Mais non, pas du tout.
Pour vous faire une idée de l’évolution, il y a plusieurs années, le générique de début était un simple Marvel, puis ils ont commencé à faire défiler les images du comics dont il serait question sur le signe Marvel, puis, comme c’est le cas pour celui-ci, ils l’ont mis en relief. Il faut avouer que ces studios ont fait du chemin depuis Les MIB où ils n’apparaissent presque pas au générique jusqu’à aujourd’hui. Quelle ascension ! En presque 20 ans ils ont plutôt réussi. Les intentions des studios ont-elles toujours été de devenir une industrie, avec un agenda de films et des budgets totalement indécents ? Peut-être même qu’ils deviendront un « genre » à part entière.
Si aujourd’hui, moi simple novice des comics et du cinéma j’aperçois déjà le retrait de toute personnalité de réalisation au profit d’une technique d’image et d’effets spéciaux toujours plus abouties, on peut avoir la certitude que ce n’est qu’un début. Il est loin le temps où les réalisateurs n’avaient pas besoin de voir la post-production puisqu’ils avaient tout mis dans les scènes filmées. A ce titre, notons que ce sont les studios de Georges Lucas « Lucasfilm »qui a été chargé d’une partie de la post production. Un des autres studios est totalement composé de chinois.
Ne parlons pas de l’absence totale de sexe ou autre truc comme ça, ils vont nous le réserver pour un ultime chapitre. Espérons le suivant, avec la veuve noire qu’est Scarlett Johansson. Quelques jours avant, je venais de voir « Her » de Spike Jonze et je me refaisais une idée positive de cette dame. Retour à la case départ.
Samuel Jackson, « incassable », « pulp fiction », toussa non. On avait perdu espoir depuis le temps de toute façon. Même Dia Hard 3 ça allait en comparaison.
Mon plus gros regret et ma plus grosse déception, c’est l’apparition d’une de mes idoles du cinéma, Robert Redford. Il joue bien et aucun souci de ventripotence ou autre problème de vieillesse, mais que fais il là bon sang. C’est un peu vendre son âme au diable que de se retrouver dans un tel film. En plus, je ne crois pas qu’il est besoin d’argent ou d’une autre jeunesse. Il n’aura pas non plus d’autre rôle avec Marvel, puisqu’il meurt vu qu’il joue le méchant (logique les méchants meurent, sauf ceux qui font le prochain film). Aucun intérêt n’est visible de la surface. Ce sont des intérêts cachés ? Mince Mr Redford. Au pire, revenez faire « Butch Cassidy et Billy the Kid 2 » en 3D, si vous voulez, ce sera toujours mieux que ça.
Revenons sur une partie plus positive, si j’ose dire, il y a deux scènes en plus, l’une au début du générique et l’autre à la fin. L’une avec un objet bien trop familier, qui pourrait faire croire que l’on est en fasse d’une grosse production, et l’autre, qui nous montre « un espoir de récompense pour la gentillesse inébranlable de Captain America ».
C’est affreux comme film. Terrible et tout est prévisible, tout est évidemment à la place qu’elle s’octroi, à part que l’on est au XXIème siècle et qu’il n’y a pas de côté dark ni rien dans Captain America : le soldat de l’hiver qui puisse nous faire penser que la machine hollywoodienne est prête à changer. Non. Elle a plus que jamais (et on se demande comment) cette éternelle jeunesse.
En France nous avons Danny Boon et Kad Merad avec « hypocondriaque », aux Etats-Unis d’Amérique ils ont Marvel avec des films programmés jusqu’en 2018!
L’hiver vient, et elle balaye tout sur son passage.
JoB
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le 3 avr. 2014

Modifiée

le 3 avr. 2014

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JoB

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