Aimant beaucoup les films de Olivier Marchal, ainsi que les polars noirs en général, je n'ai pas hésité longtemps avant d'aller voir Carbone au cinéma.
Dès le début du film on retrouve la patte cinématographique de Marchal et une noirceur certaine, ce qui n'est pas sans plaire. Benoît Magimel, que j'avais peu apprécié dans la série "Marseille" est ici impeccable dans son jeu d'acteur, comme si ses problèmes personnels l'aidaient dans un film aussi noir. De manière générale le film reste plaisant.
Mais alors que les films habituels de Marshall sont très rythmés par des actions physiques, le début de Carbone s'enlise dans la mise en place d'une arnaque financière amenée peu habilement. Le film pêche aussi par sa difficulté à approfondir les différentes sous-histoires comme la relation du personnage principal avec sa femme qui est relativement bâclée.
Le film est inspiré d'une histoire d'arnaque à la TVA, mais la réalité, totalement délirante, va plus loin que la fiction. Dans la réalité l'arnaqueur Arnaud Mirman est ami avec notamment ami avec Benyamin Nétanyahou et organise des soirées avec Puff Daddy qui a fait un duo avec son fils pendant qu'il était à la table d'honneur nommée "Ali Baba et les quarante voleurs". Alors que Mirman est issue d'une famille riche, son complice et ami était un illettré d'un quartier populaire. Devenu richissime grâce à l'arnaque, il met de nouveaux vêtements chaque jour pour "rester frais".
En comparaison on peut se dire que le film est resté très mesuré, dommage, il y avait pourtant de la matière pour approfondir le récit. Olivier Marchal s'avère meilleur dans son registre habituel : les histoires de flics et de braquages !