La caricature est présentée avant tout à travers un milieu, un mode de pensée. Les portraits des caricaturistes hors-la-France sont tous subordonnés au point de vue de Plantu et Co. Le parisianisme n'est pas tant problématique, c'est ici un défaut car il phagocyte le temps, d'image et de discours « des autres » artistes.
Le propos est donc confus et finalement peu structuré autour de thématiques fortes, on navigue d'un dessinateur à l'autre sans avoir le temps de s'intéresser à chaque singularité, ni même comprendre les enjeux de leurs situations. Le sujet est important à soulever mais l'ensemble est plutôt stérile, la faute probablement à un manque d'unité sans réelles questions pertinentes pour lier le tout.
La figure, médiatique et reconnue qu'est Plantu est censée apporter l'adhésion du spectateur. Ici, ce n'est pas le cas, la faute sûrement à un orgueil qui étouffe toute tentative de sympathie.
Indépendance d'esprit, subversion et prises de risques manquent à ce documentaire.
Ironiquement, c'est ce qui fait la force de ces caricaturistes. Tout cela souligne en permanence la réalisation plate et attendue du film, plutôt télévisuelle, en contraste avec les sujets qu'elle filme.
Un film qui rappelle que certains se battent (vraiment) pour des causes, face à la censure, face à la mort...
Censure : les chevaliers blancs du web
Hastag après hastag, ils disent ce que d'autres pensent pour eux,ils sont la mort de la pensée...
Alors, vous l'avez raté ? La dernière polémique stérile du moment sur les réseaux ? Les chevaliers blancs ont encore frappés. Ils ont frappés, armés de leurs armes de prédilection la victimisation et le suivi aveugle d'une dictature bien-pensante. Ils sont autant d'individu influençables et influencés par celui qui crie le plus fort. D'aucuns pourraient arguer que ce "ils" est oppressif eu égard à son statut systémique. Dans la communauté LGBT, dans celle des anti-racistes ou bien les biens nommés Guerrier de la Justice Sociale ou tout autre groupe qui se croit légitime pour réclamer cette censure [...] -qui veux tellement créer de petites cases que j'en viens à me demander si certains militants n'en n'ont pas une en moins-il est désormais monnaie courante de créer des polémiques de rien. C'est une fatalité lorsque que ceux qui sont de tous les combats prône"les blancs cis" d'un côté contre "les minorités opprimées", de l'autre tout en mettant insidieusement en place une novlangue manipulatrice et malhonnête.La dernière polémique -avant la prochaine -c'est celle entourant le film Ace Ventura/Mignonnes ou insérer titre de film qui fera « polémique » durant 3 jours à l'heure où vous lirez ces lignes. Ce film, prétendument transphobe, certains veulent le faire supprimer de la plateforme Netflix.
La liberté d'expression ne s'use...
Un mode de consommation qui s'apparente à du gavage généralisé, des justiciers en cartons et une polémique consternante : le cocktail a tout pour être explosif. En quelques clics, logique puisque le temps de la réflexion semble exclu, la machine est en marche. Ils font fi du contexte dans lequel l'humour s'inscrit nécessairement, font fi de la tolérance et constituent un véritable armée virtuelle... Magnifique. Tout va trop vite.Les croisés veulent censurer les œuvres qui vont à l'encontre de ce qu'ils croient être la morale. L'unique morale. À ce stade de la lecture, vous vous dites probablement que ces gens ne sont pas très bien identifiés et que mon propos est flou. L'internet, ce magnifique outil de communication entre les peuples, les rend insaisissables, si bien que personne n'a intérêt à établir un profil-type de ces humains qui oppressent pour lutter contre l'oppression. Merci pour ce paradoxe.Ces censeurs, ceux-là même qui fuient le débat devant la moindre dissonance cognitive voire même devant le moindre argument pertinent de leur interlocuteur, incarnent une pensée unique. Une pensée qui semble massivement partagée sur internet.Que cette polémique, que tout le monde aura oublié quand vous lirez ces lignes,soit fondée ou non, il n'est pas de mon ressort d'en décider. Pour ces oies gavées de propagande, quelle est la solution ? Qu'ils sortent se confronter au vrai monde, celui où l'oppression a une multitude de visages.En attendant, triste constat : « Il y a deux manières d'enculer les mouches : avec ou sans leur consentement»écrivait Boris Vian au siècle dernier, aujourd'hui, enculer les mouches est devenu une discipline mondialisée...