A contrario d'un Terrence Malick qui sombre de film en film dans sa propre caricature, Todd Haynes, qui fait lui aussi peu de films, s'élève de film en film vers la perfection.
Après le sublime "Far from Heaven" (Loin du Paradis) en 2002, l'excellent "I'm not there" en 2007, "Carol" est de ces films qui resteront sans aucun doute dans l'histoire du cinéma.
Todd Haynes est fascinée par les actrices et par l'âge d'or du cinéma Hollywoodien. C'est son univers et ça se sent, ça se voit. L'étonnant, c'est qu'avec un cinéma très classique, il parvient à cette incroyable modernité.
"Carol", c'est d'une beauté à couper le souffle. Chaque image, chaque plan, chaque travelling, chaque séquence, sont un chef d'oeuvre à eux seuls. Des images d'une telle beauté qui m'ont procuré des émotions photographiques incroyables.
Et la fascination qu'il a pour les actrices les transcendent littéralement. Cate Blanchett y est divine ! Ronney Mara frise une perfection à la Audrey Hepburn (à laquelle elle ressemble d'ailleurs de plus en plus dans le film). Mais Cate Blanchett a vraiment une présence inoubliable à l'écran ! En regardant ce qu'elle offre au réalisateur en terme de photographie, je me disais que celui-ci devait la bénir en la filmant tellement c'est rare !
Ce film m'a rappelé l'exceptionnel "Mulloland drive" de David Lynch. Pas par le fait qu'il met en scène deux femmes comme personnages principaux, mais plutôt par cet espèce d'évidence visuelle qu'on est là devant un très grand film. Je ne sais pas expliquer ça, c'est comme l'impression que le film était fait d'un bloc d'une grande pureté et qu'il s'écoulait avec une parfaite fluidité.
C'est peut-être ça au fond un grand chef-d'oeuvre ?

fred-bayle
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le 19 janv. 2016

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