Oeuvre majeur dans la filmographie de Brian De Palma, Carrie au bal du diable (1976) est et restera cette œuvre mythique des années 70, où la tension et le suspens ne lâche jamais le film, tel un Hitchcock en puissance, le cinéaste adapte ici pour la première fois au cinéma l’une des œuvres du célèbre écrivain Stephen King. Carrie, une adolescente comme les autres subie les brimades des élèves de sa classe. Une fois rentrée chez elle, elle doit supporter les réflexions de sa mère, une névrosée qui n’a yeux que pour Dieu et tout ce qui l’entoure. Tyrannique, elle l’empêche de s’épanouir et continue de l’exclure du monde extérieur. Découvrant en elle des pouvoir surnaturels (la télékinésie notamment), elle décide de se venger, elle qui en temps normal en n’est pas capable, l’ennui, c’est que les choses dérapent et deviennent incontrôlables. Avec ce film, De Palma confirme son talent de grand cinéaste, avec ici, une mise en scène parfaite, une direction d’acteur irréprochable, avec notamment Sissy Spacek (nominée aux Oscars en 1977 dans la catégorie Meilleure actrice), au côté d’un certain John Travolta, qui fait ses débuts sur grand écran ! ! ! Si l’histoire est captivante (par ce côté très familier, dans le sens où chacun de nous peut se reconnaître à travers ce film), c’est bel et bien la façon de filmer du cinéaste qui retient notre attention et notamment la célèbre séquence du bal, tout en lenteur, on sait à l’avance ce qu’il se trame et pourtant, le réalisateur parvient à créer une atmosphère qui fait que l’on se sent comme happé et envoûté jusqu’au moment crucial ! Une réalisation parfaite, auquel on adhère sans le moindre mal, ce qui est tout le contraire avec les nombreux DTV et téléfilms qui ont pullulés jusqu’à ce jour, étant à chaque fois des remakes ou des suites inutiles.
(critique rédigée en 2011)
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