Encore un remake inutile et déconcertant.
On le sait tous, Hollywood est en ce moment en pleine crise voulant à tout prix remettre des oeuvres cultes au goût du jour. On en voit chaque semaine avec leurs remakes, reboots souvent d'une extrême nullité. Cette fois-ci, ils ont osé attaquer le film de Brian De Palma, adapté de l'oeuvre de Stephen King, pour nous livrer l'un des pires remakes de la décennie.
"Carrie, la vengeance" est une remake qui n'a rien pour lui. En effet, là où De Palma réussissait avec talent à raconter une histoire en allant à l'essentiel, ce remake préfère reprendre les mêmes éléments de De Palma, mais en justifiant tout, rallongeant des scènes, créant donc des longueurs interminables. Là où le film de De Palma était dans la suggestion, l'oeuvre de Kimberly Peirce préfère se montrer dans la monstration, pour être au "goût du jour" en se sentant obliger de justifier chaque scène en les rallongeant, en gavant le film d'effets spéciaux ( souvent "too much") ridicules, grotesques ( je pense notamment au bal, la scène de la voiture ou encore des couteaux. Ridicule ...). Il ose même expliquer son pouvoir !!!
Les nombreuses thématiques explorées avec brio par De Palma comme la découverte de son corps, l'harcèlement, l'humiliation, les relations mère/fille sont ici reprises, mais ruinées par le fait que le film refuse de se concentrer sur le fond de l'histoire, préférant tout mettre sur la forme par des séquences toujours dans l'excès.
Filmer comme un teen-movie grotesque (ce qu'il est) aux dialogues simplistes et vides, même Chloë Grace Moretz pour qui j'ai beaucoup d'admiration ne parvient pas à remonter le niveau du film puisque qu'elle surjoue et devient même agaçante. J'ose à peine parler de Julianne Moore ...
Une violence excessive, une surdose de sang, "Carrie, la vengeance" est encore une fois un remake inutile, ruinant l'oeuvre de De Palma destiné à une génération d'ados débiles avides de culture et jouissant de la violence du film. Là où le film de De Palma était excellent dans le fond et la forme, celui-ci n'est ni l'un ni l'autre. Ce n'est pas un film, c'est une purge.
Faudrait être scatophile pour aimer ce film.