À chaque nouveau film Pixar, on sort de la salle avec cette fameuse phrase s'échappant naturellement de notre bouche : « Aucun doute : c'est le meilleur ! » Et pourtant, le long-métrage suivant sera tout aussi excellent, tout aussi différent. Cars n'échappe pas à la règle : original, surprenant, exaltant, le film de John Lasseter subjugue dès les premières minutes. Car si beaucoup peuvent être rebutés sur le thème des voitures, on ne peut que s'extasier devant une telle féérie dont seul Pixar a le secret...
Sorte de version animée du Jours de tonnerre de Tony Scott, Cars nous livre un univers similaire au notre mais ici entièrement mécanique où les voitures parlent, boivent de l'essence pour se désaltérer, se font des tatouages tribales en bas de la plaque arrière et ont chacune leur propre personnalité. Flash McQueen est, lui, un coureur arrogant qui rêve d'être au top du podium.
Mais lorsqu'il va malgré lui atterrir dans une petite ville touristique reculée sur la Route 66, il va découvrir un monde rempli de gentillesse et d'entraide où ses exploits de course n'intéressent pas grand monde... Il va alors faire la connaissance de Sally la jolie hôtelière, de Martin la dépanneuse déglinguée, de Doc Hudson le juge de la ville au passé tourmenté ainsi que d'une foule de personnages déjantés allant de Guido et Luigi les mécanos italiens à Fillmore le van baba-cool.
Vous l'aurez saisi : Cars joue avec nos zygomatiques pour un festival de séquences humoristiques recherchées et par conséquent hilarantes où les adultes rigoleront peut-être plus que les enfants. Le scénario est quant à lui rythmé, drôle mais surtout touchant, le film de John Lasseter portant indéniablement en lui la patte si référentielle de Pixar où rires et émotions sont dosés à la perfection.
On est ainsi très vite happé par cette histoire de découverte de soi, de partage et de rédemption en oubliant rapidement que l'on affaire à des voitures tant leur comportement est brillamment calqué sur le nôtre. Ajoutez à tout cela de l'émotion sincère, des références discrètes, quelques cameos vocaux inattendus et une animation d'une qualité inouïe et vous obtenez un nouveau chef-d’œuvre à ajouter au tableau de l'écurie Pixar, firme décidément surprenant repoussant encore une fois ses propres limites.