La vie, la mort... les félins.
Avec ses images bling bling, sa description sentant bon la naphtaline du cartel et son casting bankable attifé n'importe comment, "Cartel" faisait franchement peur. Seul le nom de Cormac McCarthy au scénario laissait entrevoir un minimum d'espoir. Manque de bol, "Cartel" se place juste à côté du "Savages" d'Oliver Stone, autre film boursouflé sur un sujet similaire.
Sans être totalement catastrophique, grâce notamment à la superbe photographie et au sens de l'image de Sir Ridley nous concoctant de plus une poignée de plans gores franchement sympathiques, "Cartel" semble bouffé par ses ambitions, tentant vainement de hisser une simple intrigue de série B au rang de récit super giga profond sur la vie, la mort et les félins catégorie maouss.
Immense écrivain, McCarthy se complique l'existence et semble incapable de rendre limpide son scénario, étirant ses dialogues et ses situations à l'extrême, accouchant de séquences interminables au décalage un brin forcé et artificiel, comme si McCarthy se sentait obligé de charger la mule afin de camoufler la banalité de son script.
Simples pantins sans âme, vides de sens et dont le sort nous est totalement indifférent, les personnages caricaturaux ont beau être interprétés par un casting impressionnant, aucun d'entre aux ne parvient à tirer son épingle du jeu ni à rendre "Cartel" véritablement intéressant. Attention Ridley, je vais vraiment finir par croire que tu as définitivement jeté l'éponge !