Aprés un Prometheus diversement accueilli par le public et la critique, Ridley Scott prend encore un risque avec Cartel, un film verbeux scénarisé par Cormac McCarthy...
Et niveau verbiage, le bonhomme s'y connait. Si vous avez vu La route ou The Sunset Limited, vous savez de quoi je parle. Écrivain à la base, il nous pond ici une intrigue revenant sur un avocat souhaitant faire un peu d'argent facile en se lançant dans une affaire impliquant le Cartel. Mais il va se rendre compte que, quand on prend des risques, on finit toujours par les payer...
Sur prêt de 2 heures, on suit donc tout doucement les évolutions et tractations des personnages, rendus attractifs grâce à un casting de trés haute volée. Des acteurs et actrices qui apportent leur savoir faire à un film qui ne fait que peu de concession, se montrant même violent, voir sanglant lors de ses rares scénes d'actions ou démonstratives. Si cela réussit parfois (la décapitation ultra sanglante du personnage de Brad Pitt, véritable folie !), c'est aussi parfois un peu gênant (la masturbation de Cameron Diaz sur le pare brise de la voiture de Javier Bardem... vulgaire et sans intérêt).
D'ailleurs, si on peut applaudir le choix de ne pas céder aux sirénes de l'actioner à tout prix, il faut bien avouer que c'est parfois un peu lourd d'entendre parler d'un domaine que la majorité du public ne connait que par le biais des films. On se retrouve perdu même si certains dialogues lourd de sens font mouche (à l'image de celui entre Brad Pitt et Michael Fassbender illustré ci dessus). Alors si Cartel reste un des films les plus détesté de son réalisateur, il s'agit pourtant d'un bon film dont il faut juste accepter le postulat. A partir de là, on peut l'aimer, ou du moins en apprécier les qualités de dialogues !