Une sorte de suite de Scipion l'Africain (1937), qui se déroule pendant la Troisième Guerre punique, menée par le consul Scipion Émilien, petit-fils adoptif de Scipion l'Africain. Mais Carmine Gallone choisit de filmer non pas les Romains, mais les Carthaginois.
Il centre donc son récit sur la fin d'une civilisation, vue de l'intérieur. Ce péplum est plus nuancé que celui de 1937 (réalisé à l'époque fasciste). Bien évidemment, Carthage est toujours décrite comme une ville décadente et divisée sur elle-même, dans laquelle les habitants pratiquent d'horribles sacrifices humains.
La reconstitution historique est l'un des points forts du film : les décors de Carthage sont soignés ; certaines scènes de bataille sont réussies, notamment la bataille navale qui est particulièrement épique (même si la bataille terrestre finale l'est moins).
Pour le scénario, je suis mitigé : j'ai apprécié les intrigues de cour typiques des péplums italiens, mais la romance reste assez banale et sans grand intérêt. Cela pourrait devenir ennuyeux pour certains. Surtout que la direction d'acteur est théâtrale et les personnages peu développés.
La fin est grandiose et donne au film son titre. Cette conclusion rappelle celle des Derniers Jours de Pompéi (sorti un an plus tôt, co-réalisé par Sergio Leone).