J'ai eu un coup de cœur pour les documentaires de Sébastien Lifshitz avec Adolescentes et Petite fille, dont la mise en scène se rapproche des films de fiction auxquels on est habitué. Cela donnait lieu à des émotions que j'avais rarement pu ressentir face à des documentaires et j'avais trouvé ça très touchant.
Le format de Casa Susanna se rapproche davantage des Invisibles avec beaucoup de témoignages filmés accompagnés d'images d'archives, mais aussi un retour sur les lieux pour les personnes au cœur du film.
Soyons honnêtes, le film n'est pas vraiment subtil, il est même un peu tire-larmes et je comprends qu'on ait du mal avec ça, mais ça m'a mis KO tant ça déborde d'humanité. Voir des gens qui ont vécu des choses assez difficiles et avoir des témoignages sur les débuts de la transidentité dans les années 50 et 60 avec les lourdes opérations que cela pouvait impliquer, c'est émouvant. Parce qu'à l'époque c'étaient des hors-la-loi, que le regard des autres était encore plus violent que de nos jours et que c'est important de ne pas oublier ce qu'elles ont vécu.