Les aventures de Pépé le Moko, voleur en cavale réfugié à Alger, petit maître de la casbah d'où il nargue gentiment la police française à sa recherche...
Ambiance moite, avec un Charles Boyer acceptable et une Hedy Lamarr intrigante qu'on suivrait presque avec lui jusqu'en enfer... J'aime beaucoup ces ambiances de colonies avec ce mélange improbable entre la population locale et tous les exilés du monde, avec ces cafés enfumés, ces ruelles innombrables, et par-delà la mer, l'inaccessible qui vous ronge comme un accès de malaria... Aaaah... C'était le bon temps !
John Cromwell fait le job, l'histoire est connue mais se déguste à nouveau sans trop de déplaisir, et puis, dix minutes plus tard, on l'oublie pour repenser au film de Duvivier, et à Gabin, impérial dans ses jeunes années...
Alors, on se demande vraiment s'il était nécessaire de faire un remake de cet excellent film à peine un an après, surtout que pour une fois, à cette époque, les français avaient joliment du métier, et n'avaient aucunement à rougir face au savoir-faire hollywoodien.
Bah, de toutes façons, personne ne verra jamais ce truc, je reste donc confiant. Filez donc tous voir Pépé le Moko à la place, pour le coup, ça en vaut vraiment la peine.