Dans la ville de Chartres, un type et son meilleur se refusent à travailler pour l'usine de parfumerie qui emploie des tas de personnes du coin jusqu'à ce que leur situation financière ne leur donne guère le choix... Cependant, il vont découvrir une gestion plutôt hasardeuse des stocks, 1,1% de différentiel accepté, qui pourrait leur permettre de vendre des tas de parfums en contrebande.
La référence de Jérémie Rozan est sans nul doute évidente ; on voit à travers cette combine Le loup de Wolf Street, surtout dans ce côté frénétique, et ce personnage principal, joué par Raphaël Quenard, qui nous parle en permanence via une voix off pour nous expliquer comment il veut arnaquer, en légalité en apparence, ce parfumeur qu'il exècre. La grande force se trouve dans son excellent casting ; on retrouve Igor Gotesman, Grégoire Colin, Antoine Gouy, Agathe Rousselle, Youssef Hadji, et bien entendu Raphaël Quenard, l'acteur de l'année [2023] avec pas moins de 8 films !
Alors certes, il faut s'habituer à son phrasé particulier (on dirait qu'il n'articule pas), mais il est vraiment montré comme un génie de la débrouillardise, et se découvre un talent pour l'escroquerie, jusqu'à gagner des sommes faramineuses. C'est vraiment un excellent acteur, j'espère qu'il ira loin dans sa carrière.
Cash est vraiment un film sympa, qui n'a rien de Netflix dans le style, on aurait pu voir ça au cinéma sans rougir, mais c'est justement l'influence de Scorsese qui est peut-être un peu trop marqué pour avoir son style véritable. Mais en tout cas, avec son casting sans aucune star et son sens de la démerde, Jérémie Rozan est clairement à surveiller.