Ce film incarne avec brio le premier essai raté type du jeune réalisateur. L’intention est louable : Sean Ellis veut faire de Cashback un film décalé tant par le scénario que la réalisation. La première demi-heure est même très réussie, j’étais quasi-conquise (si si !). Mais cette envie de trop bien faire semble à un moment prendre le dessus et le film finit par prendre une tournure effroyablement académique et mollassonne, digne d’une comédie romantique de seconde zone. Les mauvais pas ne finissent dès lors plus de s’enchainer. Les phrases clichées, les gags vraiment pas drôles du tout, les scènes à rallonge qui enfoncent le film dans la médiocrité, les personnages tous plus insupportables les uns que les autres... Le tout pondu sur de la musique de merde (bon là j’avoue, je force le trait, tout n’est pas si mauvais sur ce point mais j’y peux rien, la chanson de fin qui ressemble à du mauvais U2 – si tant est qu’ils soient bons - m’a achevé. Ca, plus le fait de foutre la meilleure chanson de la BO – de Royksopp - dans la deuxième partie du générique que personne ne regarde me donne des vertiges d’incompréhension. Mais soit, je chipote sans doute). Le film ne finit alors par trouver de force et d’intérêt que dans l’apparition de ses actrices nues, c’est quand même bien dommage, il semblait avoir un peu plus que ça à offrir.
Une voix me souffle à l’oreillette que Cashback était à l’origine un court-métrage : la brutale chute du film qui passe du bon au mauvais ne m’étonne alors plus du tout. Pour sûr, le réal aurait mieux fait de s’en tenir à la version courte au lieu d'être si gourmand.
J’accorde donc ces 4 généreux points à la première partie du film faussement prometteuse, aux actrices à poil pas franchement dégueu et à Sean Biggerstaff (parce que j’étais amoureuse de lui dans Harry Potter quand j’étais gosse, big up Olivier Dubois !)