Si aimer, c'était d'avoir le temps de perdre son temps

Cashback a une affiche assez étrange : une femme aux seins nues dans un rayonnage. Pourquoi donc avoir choisi cette image ?

La réponse est assez simple pour amener les différents thèmes du film : le temps qui ne s'écoule plus et qui permet de bouger les autres (comme en les dénudant), les femmes (en général jeunes et minces), l'amour (pour une femme) et un univers légèrement minable.
Le film ne s'arrête bien évidemment pas à cela. D'autres choses sont là mais soit, ce n'est pas le but de cette critique.

Le film est polyvalent et est marqué par différents aspects.
Au début, on se trouve dans la tête de Ben ou plutôt dans ses pensées. On sait ce qu'il pense. Cashback n'est pas le premier film à le faire mais il le fait quand même bien. Les flashback permettent de cerner le personnage de Ben. En même temps, cela se perd au travers du film au fur et à mesure que le personnage lui-même évolue et découvre la fin, ou plutôt sa fin.

Le personnage est doté d'un étrange pouvoir : celui d'arrêter le temps et de le relancer en craquant ses doigts. Rapidement, il s'en sert pour dessiner. Rapidement il trouvera sa muse qu'il crayonnera sous toutes les coutures à son plus grand bonheur (et à celui des autres, vous comprendrez en regardant le film).
Mais au-delà du dessin, l'arrêt du temps est aussi le début de la pensée. Cette pensée qui nous emmène là où l'on souhaite et parfois même au-delà. On peut repenser à tout ce qu'on pourrait dire ou faire mais inévitablement, il faut que l'histoire se déroule comme à la fin de fête de Jenkins. Comme le titre nous y invite, il faut savoir retirer ses billes du jeu et laisser la vie coulée entre nos mains.

Enfin, l'amour est présent. L'amour via le coup de foudre, pour la femme, pour les femmes, pour une femme, pour la femme qui est devant nous, ... Sean Ellis apporte beaucoup de facettes à l'amour, parfois de façon grossière comme avec Nathalie ou plus subtile via l'ami d'enfance de Ben.

Mais quoi qu'il en soit, Cashback nous invite à perdre notre temps avec l'amour qui est là et ne pas le chercher dans le passé comme l'a fait Ben durant plus de la moitié du film ? Cassez l'enchantement, vivez et profitez.
affreuxJojo
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le 18 juil. 2011

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affreuxJojo

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