En 1992 Martin Scorsese a vu Reservoir Dogs.
Ça l'a bouleversé.
Il comprit en un éclair qu'il n'était pas nécessaire de se casser beaucoup le cul pour qu'un film ait du succès, et décida qu'il n'y avait pas de raison de ne pas faire pareil.
À partir de là sa filmo ira donc de mal en pis. On ne l'en remercie pas, et Tarantino non plus d'ailleurs.
Dans le cas de Casino, il reprit une formule qu'il affectionnait, et réussissait : le film de gangster/mafia, avec De Niro et Joe Pesci.
Seulement voilà, même causes, mêmes conséquences que pour Reservoir Dogs.
Un film ultra verbeux (en voix off 90% du temps qui plus est, j'ai failli vomir à plusieurs reprises), de la zik t'as vu mec comment elle est trop cool ma zik, même pas besoin d'un scénar avec une BO pareille, et un gros casting.
Résultat ok c'est sympa de voir De Niro mais ça fait pitié de le voir réduit à l'état de légume, Pesci est plus caricatural qu'à l'accoutumée, ce qui n'est pas un mince exploit, et Sharon Stone remplit son office de potiche mais le rôle veut également qu'elle soit vulnérable, défoncée et manipulatrice (mais une manipulatrice pas douée, pas de bol).
Du coup on se fait sévèrement chier, le film est assez joli et l'histoire pourrait être passablement intéressante sur 1h30 (et non pas 3h, Martin, non non), mais ça ne va pas plus loin.
Et après The Misfits, ce n'est pas encore ce film qui va me persuader concernant la pertinence de faire tourner toute une histoire autour d'une femme convoitée par 3 hommes.
Next, please...