Joyeux Bordel
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le 29 oct. 2014
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Alors que la Tite Fleur s’est lancée dans un cycle James Bond forcément long, j’en profite pour me greffer ponctuellement au projet et regarder les quelques-uns que je n’avais pas encore vus ou dont je ne me souviens plus du tout. Ainsi, nous sommes en 1967 et le cycle fait un pas de côté en sortant de la filmographie officielle avec cette bizarrerie née d’une carabistouille de droits d’exploitation de l’œuvre de Ian Fleming.
James Bond est à la retraite. C’est un noble qui coule des jours heureux dans son château à jouer du piano loin du monde. Mais le monde libre a besoin de lui. Pif paf pouf, Bond se retrouve chef du MI6 et missionne un gusse pour jouer son rôle de Bond et arrêter une organisation qui tue les agents britanniques trop sensibles aux charmes féminins.
Si le pitch n’a pas grand sens, sachez que son développement sur deux heures n’en a pas beaucoup plus. J’avoue que je ne m’attendais pas à cette parodie. La production chaotique du film a causé d’innombrables modifications du scénario (qui ne devait pas être une comédie) et la mésentente entre les uns et les autres a mené à la disparition pure et simple de certaines scènes. On comprend mieux l’aspect décousu de tout ça. Alors non, en tant que Bond, on ne peut conseiller ce film. En tant que comédie, peut-être. Ne goûtant que peu l’humour de Sellers, je n’y ai personnellement pas trouvé mon compte. Ceci étant dit, tout n’est pas à jeter et la fortune qu’a coûté ce film n’a pas toujours été mal employée. Ainsi, on aimera l’esthétique travaillée de l’ensemble avec des décors et des costumes mettant parfaitement à l’honneur le design des swinging sixties. On appréciera aussi la musique délicieusement vintage. Certaines scènes sont de vraies réussites comiques car elles parviennent à s’extraire de cette intrigue tordue pour proposer un numéro gratuit de drôlerie, surtout celles avec Niven. Pour autant, on trouve le temps long et plus ça va, moins on porte d’intérêt à l’histoire qu’on nous raconte.
En bref, un bond hors-série, hors des clous, hors de contrôle. Pas indispensable, il faut savoir à quoi s’attendre pour apprécier. Moi qui n’avais jamais vraiment compris les références dans Austin Powers, l’explication est dans ce film. J’en suis fort aise, mais ça ne changera pas ma vie.
>>> La scène qu’on retiendra ? L’absurdité de la scène de ball-trap mortel est probablement ce que je préfère.
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Créée
le 15 avr. 2025
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