The bitch is dead
L'un des meilleurs de la saga, que l'on doit à Martin Campbell, celui-là même responsable du retour de Bond en 1995 avec "GoldeneEye" (pour moi le meilleur avec Pierce Brosnan). Concernant Daniel...
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le 12 déc. 2013
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James Bond vient d'être promu agent 00, avec permis de tuer. Il a pour mission de ruiner les plans (et le compte en banque) du Chiffre, un banquier blanchisseur d'argent au service du terrorisme international, pour permettre au MI6 de le capturer, et cela passe notamment par un tournoi de poker à hauts risques à l’hôtel Casino Royale, au Monténégro.
Notre agent (pas très) secret préféré renaissait ainsi de ses cendres sous la direction de celui qui avait déjà ressucité la franchise avec Goldeneye, le très honorable artisan Martin Campbell. Et il était temps, car avec Meurs un autre jour la saga en était arrivée au point de crouler sous le mauvais goût avec une surdose de cascades et d'effets spéciaux pas toujours réussis, des jeux de mot de plus nombreux et de plus en plus ringards, un générique immonde et des références bien trop clinquantes (et bien trop inutiles) aux autres films, 40ème anniversaire de Dr No oblige... en bref ça devenait désincarné et insipide.
Il aura fallu quatre années de déboires financiers, le rachat très judicieux des droits sur le premier bouquin de Ian Fleming pour enfin lui faire honneur et, last but not least, un choix extrêmement polémique pour l'acteur principal (mais qui s'est révélé être parfaitement à la hauteur) pour remplacer Pierce Brosnan, l'attente en a largement valu la peine.
Refonte totale donc, et pour ma part je considère qu'elle a été plus que nécessaire, et de ce fait bienvenue. Je ne déplore pas le manque de la plupart des "éléments caractéristiques" (ou plutôt considérés comme tels...) de ce qu'on pourrait appeler le "mythe bondien" de 90% des épisodes précédents comme les femmes facilement séduites (quoique, il y en a une en vérité) ou les gadgets toujours plus loufoques qui ont bien amusé des générations de spectateurs mais phagocyté la saga au fil du temps, ni le fait que Daniel Craig soit blond (je m'en fous). Il est surtout bien plus athlétique que tous les précédents, le rôle l'exigeait pour pouvoir mettre en avant ses capacités instinctives et physiques plutôt que sa chance et ses joujoux technologiques, et ça c'est foutrement bien réussi. Son personnage a beau être le plus bourru de tous les Bond, il s'affine avec le temps, ce rôle redéfini lui va comme un gant et il est au top de sa forme. En définitive c'est un agent rusé et très dangereux, et il va vous le montrer sans esbroufe et sans gadgets ni surenchère de sarcasmes. Ce n'est pas pour rien que la fin du générique indique "Status confirmed" : il est définitivement adoubé dans le rôle.
Eva Green est juste sublime, la meilleure en matière de sarcasmes depuis au moins Carey Lowell dans Permis de tuer. Sa Vesper n'est pas une femme d'action mais elle a de la répartie, un caractère bien trempé et une place plus que déterminante dans l'histoire. Dame Judi Dench a été maintenue malgré le changement de continuité mais c'est très bien ainsi.
Du côté des ennemis, mention spéciale à Mads Mikkelsen et à Simon Abkarian, qui sont loin de la fadeur de ceux du précédent opus. Finis les plans extravagants, on est bel et bien de retour au thriller d'espionnage. On pourra très certainement regretter l'absence de Moneypenny et de l'éphémère nouveau Q joué par John Cleese dans le précédent, mais la série a bel et bien retrouvé de l'éclat et du véritable sang neuf avec cet épisode flamboyant. Et la chanson de Chris Cornell envoie du pâté.
Un petit regret toutefois : le placement de produits devient un peu trop criard au fil du temps (rien d'étonnant à cela, c'est Sony qui finance...).
Un grand cru dans cette saga, tout simplement.
http://www.senscritique.com/film/quantum-of-solace/9271230382915689/critique/jackal/
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Créée
le 30 juin 2011
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