Habitué de l'univers de Clive Barker, puisqu'il en a adapté le Dread et produit Midnight Meat Train, Anthony DiBlasi quitte le monde dérangé du célèbre écrivain pour raconter cette histoire originale d'une jeune femme sourde ayant perdue sa soeur et tentant de rentrer en contact avec son esprit par le biais d'un médium. Par malchance, c'est la victime d'un serial killer qui répondra à l'appel et se mettra à hanter l'héroïne, laissant l'ensemble tomber progressivement dans une mécanique narrative délicate devant gérer avec du thriller à base d'enquête et de tueur schtarbé et du fantastique pur, tout en ne négligeant pas l'humain. A vouloir jouer sur tous les fronts, Cassadaga finit par tomber dans le grotesque, en enchaînant les apparitions de fantômes sans intérêts, des climax annoncés dès le début par des détails de script négligés et une résolution ridicule.
Ça énerverait presque quand on voit combien le film parvient à donner de l'épaisseur à ses personnages tout en amenant subtilement le cœur de son récit, mais la deuxième partie du film se plante trop pour ne pas altérer l'ensemble.