L'héritage
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le 16 août 2021
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Je l'attendais avec impatience, ce film, puisque cette très chère Emily Sweet, qui joue dedans, m'en avait parlé il y a déjà plusieurs mois, et que je trouve l'original très sympathique : puis j'aime l'univers de Lovecraft, même lorsqu'il est dénaturé par les idées d'autres auteurs / cinéastes.
Bon, tout d'abord, soyons honnêtes : c'est très mal filmé, et la photographie fait très cheap. Vu que nous avons Charles Band à la prod, quoi de plus normal ? D'année en année, le bonhomme réduit le budget de ses productions, et ça se voit de plus en plus. Notons aussi la présence de l'horror queen Barbara Crampton (qui jouait dans le film original) au rayon des producteurs, mais on se doute qu'elle n'a pas du mettre beaucoup, son nom étant surtout la pour l'affiche et la promotion.
On notera quelques bizarreries de mises en scène ; des flous (volontaires ?) par intermittence, quelques effets de style cheapos au possible comme des arrêts sur image brutaux très robzombiesque, mais en mal faits, très amateurs : rappelons que notre réal vient du monde des effets spéciaux, et que c'est seulement son deuxième film ici.
Au niveau du scénario, on est dans de la Lovecraftsploitation pure et dure, dans tout ce que ce terme batard peut sous entendre : des clinds d'œil sont sans arrêt faits au maître de Providence, très souvent de manière grossière (bonjour la statue de Cthulhu complètement inutile..), mais honnêtement, c'est marrant de tous les repérer. Non, c'est bien dans son dernier tiers (+une scène post générique peut-être annonciatrice d'un autre remake..) que le film nous propose un véritable apocalypse lovecraftien d'un mauvais goût le plus total, pour mon plus grand bonheur : monstres cosmiques mal fichus mais terriblement cools, effets spéciaux pratiques délirants et gores à souhait, symboles phalliques et vaginaux en bonus !!
Avec un discours sur le secret et le mensonge, ou encore sur la Foi, le film est un tout peu plus subtil qu'il semble l'être, malgré ses stupidités d'adolescents malheureusement trop habituelles ; jeunes qui ne pensent qu'à boire, se droguer et baiser et qui sont des clichés abrutis sur pattes, bref... On notera également une ambiance qui souhaite rendre hommage aux séries B des années 80, notamment dans ses scènes de sexe soft, mises en scène comme ces direct to vidéo que tout amateur d'horreur regardait en cachette durant son enfance..
Bref, c'est objectivement assez mauvais, mais c'est tellement jouissif et référencé que mon visionnage s'en est retrouvé fort plaisant. Et les monstres sont vraiment cools !
Bisous.
Azz
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Créée
le 5 déc. 2020
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