Cat’s : les tueurs d’hommes est une petite déception car j'en attendais autre chose. J’avais gardé longtemps le DVD auprès de moi, lui qui me promettait des chats s’attaquant à des humains. J’attendais le film suffisamment raté pour être bon, un bon nanar. La jaquette d’ailleurs était très attrayante, pleine de promesses. Mais elle a été piquée pour l'édition en disque à celle de Un gatto nel cervello.
Paul et Lindsey s’installent avec leur petite fille dans une belle maison, à l’écart de toute vie. Ils ignorent que des meurtres s’y sont produits. Mais ils vont découvrir qu’ils partagent l’habitat avec des chats. Menés par un affreux matou, ils ne sont pas du genre à attendre les caresses.
Quel pitch !
Et quand on sait que le film a été fait pour la télévision, on espère une production mal fichue, avec des effets spéciaux ridicules, des peluches jetées sur les acteurs.
Mais non, le film a été fait avec un certain sérieux, dans la limite de ses moyens. Les quelques scènes d’attaques sont filmées sans trop en montrer, usant d’éclairages et d’angles pour cacher au mieux les faiblesses. Le réalisateur John McPherson avait auparavant travaillé sur la série Hulk.
Si les chats n’ont jamais fait de bons comédiens, trop nonchalants pour se laisser dresser, l’affreux matou est une bête inquiétante, dont on devine mal la méchanceté de la peur. J’espère qu’il n’a pas été maltraité pour le tournage, mais l’effet est là, on peut dire qu’il en impose. Il représente une menace plus crédible qu’on aurait pu le croire, notamment dans la résolution finale où il passera directement à l'attaque. C’est moins le cas des autres chats, qui ont tous des bonnes têtes, comme pour montrer qu’ils ne font que suivre le mâle dominant. Pour les faire obéir, leur demander telle action, nul doute qu’un laser ou une croquette devaient suffire.
Comme beaucoup trop de films d’horreur des années 1990, celui-ci ne peut s’empêcher de glisser un petit fil scénaristique entre les personnages qui ne sert à rien, ici un soupçon d’attirance et de méfiance entre Paul, Linsey et sa sœur. Le film arrive à bien gérer la montée en puissance de la menace des chats, bien que vu le peu d’intérêt ressenti pour ses personnages humains, on aurait préféré qu’ils se fassent dévorer.
Néanmoins, le film utilise une idée assez convaincante pour expliquer le comportement des chats, qui ne peut que résonner pour tout ami des bêtes.
Le film s’applique. Il reste sérieux. Presque convaincant. Alors qu’on aurait aimé qu’il use d’un peu plus de folies, et donc de maladresses. Il n’est pas mauvais au point d’en être drôle, il est juste très moyen. Il a peut-être fait son effet à sa sortie, mais il n’y a pas vraiment de raisons pour le revoir de nos jours.